Des numéros verts pour dénoncer les comportements des forces de sécurité

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Publié le jeudi 16 octobre 2014 | Le 22 Septembre

Pour réussir à mettre de l’ordre au sein des forces de sécurité maliennes, le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité, le Général Sada Samaké, vient d’avoir une idée géniale.

Plusieurs fois interpellé sur le comportement déviant des policiers et autres gendarmes, qui rackettent les populations en longueur de journée, il a décidé de sévir.

Pour ce faire, son département a mis en place des numéros verts pour dénoncer ces comportements de sécurité. Ces numéros sont 80 00 11 14 pour la gendarmerie et 80 00 11 15 pour la police. Les populations sont invitées à informer les services du ministère de l’Intérieur et de la Sécurité de tous les mauvais comportements des policiers et gendarmes. Déjà, des cas avérés ont été recensés. Ils seront traduits devant le Conseil de discipline et des sanctions seront prises sans pitié.

Plus d’intouchables dans les mutations
Il n’y aura plus d’intouchables dans les mutations de nos forces de sécurité. Désormais, la hiérarchie aura carte blanche pour procéder aux mutations dans les différents niveaux des services de sécurité au Mali. C’est le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité, le Général Sada Samaké, lui-même qui l’a affirmé.

Selon lui, depuis son arrivée à la tête du département, il n’a donné aucun ordre, à aucun responsable de ses services, pour muter untel à tel endroit. Ceux qui étaient considérés comme intouchables à leurs postes doivent désormais s’apprêter à faire leurs valises. Aucun poste ou service ne sera plus acquis à personne.

Bientôt 700 nouveaux policiers recrutés
La police nationale se prépare à accueillir 700 nouveaux flics. L’information a été rendue publique par le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité lors de sa visite dans la région de Kayes. Ces nouveaux policiers viendront renforcer nos besoins de sécurité dans les prochains mois. Le Général à la retraite a assuré que ces recrutements se feraient sans interventions. C’est qu’il n’y aura plus de népotisme, ni de favoritisme. Les chances seront égales pour tous les candidats. «Même si le Président de la République me demande de prendre untel, je ne le ferai pas. Je préfère laisser mon poste de ministre que de le faire», a-t-il martelé avec la franchise qu’on lui connaît.

Rassemblées par Chahana Takiou et Youssouf Diallo