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Crise malienne : Les Maliens de France accusent l’Etat et Compaoré
Publié le lundi 17 septembre 2012  |  L'Indicateur Renouveau


Blaise
© Getty Images par dr
Blaise Compaoré, Président du Burkina Faso et Afrique de l`Ouest le médiateur de la crise Mali


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Protester contre les tergiversations des autorités maliennes qui brillent par un silence coupable pour engager nos forces armées afin de barrer la route aux bandes criminelles qui pullulent à Tombouctou, Gao, Kidal et Douentza. Dénoncer les relations ambiguës et malsaines entre le médiateur désigné de la communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao), M. Blaise Compaoré et le Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA). Revendiquer une médiation saine, transparente et impartiale de la Cédéao. Tels sont les mots d’ordre de la marche organisée ce dimanche 09 septembre à Paris par trois collectifs de la diaspora malienne de France.

Il s’agit de l’Alliance patriotique pour la souveraineté du Mali (APSM), le Collectif des Maliens de France pour la paix (CMFPaix) et le Mouvement pour la dignité et le droit des Maliens (MDDM). C’était un parcours marathon accompli avec le doyen du foyer de Rue Bara, M. Adama Diawara, 82 ans. Le jeu vaut la chandelle. Plus de cinq mois, les régions de Tombouctou, Gao et Kidal ont été agressées et occupées par des bandes criminelles : Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA), Ansar Eddine, Al Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’ouest (Mujao) et Boko-Haram. Il s’agit d’intégristes criminels, bouffis de « haram » (chose illicite défendue par l’islam) issus de rançons et du narcotrafic, avec leur charia dans une « sale gueule » barbue, pour imposer leur volonté à une population qui n’aspire qu’à la paix. Quelle imposture !

Non aux intégristes, non à la charia !

L’itinéraire partait de l’ambassade du Mali à Paris au 89 Rue Cherche Midi dans le 6ème arrondissement de Paris pour aboutir au 159 boulevard Haussmann dans le 8ème devant l’ambassade du Burkina Faso, soit 6 km. Près de 1500 marcheurs, des Maliens, des amis du Mali (des Français, Sénégalais, Congolais, Algériens, Marocains, des Mauritaniens….) des femmes et des hommes des plus petits sur les épaules de leurs parents aux plus grands, la crème du monde des artistes maliens de France, Toumani Diakité alias Tom, Habib Dembélé le Guimba National et son épouse Fantani Touré, Askia Modibo, des responsables associatifs, des militants et simples citoyens dévoués pour leur patrie en danger, tous étaient là. L’ambiance était à la hauteur de l’événement au rythme des sons de tam-tam sous un soleil de plomb. Pendant que des dizaines de drapeaux aux couleurs éclatantes du Mali (vert, jaune rouge) palpitent dans les airs, les slogans étaient fièrement affichés, voire exhibés. Des slogans scandés en chœur sur tous les tons, tels des cris de détresse, d’indignation et de révolte : « APSM, CMFPaix, MDDM, Grande marche pour dénoncer les relations ambiguës du président du Burkina Faso avec le MNLA », « Le médiateur de la Cédéao Blaise Compaoré = Mnla = Mujao », « Oui à la Cédéao, Non à la gouvernance du Mali par la Cédéao », « Grande marche pour : Non à toute négociation avec les 5 Bandes Criminelles », « Non aux intégristes, Non à la Charia », « Le Mali : Un Peuple-Un But-Une-Foi : n’est pas négociable ! », « Les Femmes maliennes de la diaspora et d’Afrique disent : Non aux exactions perpétrées dans le Nord du Mali, Non aux viols et l’humiliation, Non aux casses des écoles, des hôpitaux et des maternités, Non à la Barbarie ! Non à la charia ! Trop c’est trop, on en a marre ! », « MNLA, Ansar dine, Aqmi, Mujao, Boko haram, Al Qaïda, Tous Dehors » « Dehors les envahisseurs criminels, Pour la Paix au Mali ».

Aucune négociation avec les criminels !

A 14h30 après le chant de l’hymne national, M. Ismaël Touré a lu la motion d’interpellation du gouvernement malien. Nous disons à notre Président de la république, affirme t-il, qu’il y en a marre de l’attentisme et de la passivité, de son Gouvernement et de l’Armée, réduits en de simples spectateurs, impuissants servant de caisse de résonnance aux actes odieux des bourreaux sans foi ni loi ! « Disons non à toute forme de négociation avec ces bandes criminelles et terroristes du MNLA et de ses alliés. Qu’elles soient maliennes ou étrangères, elles ont toutes délibérément et farouchement perpétré des crimes odieux contre le Peuple et l’Etat maliens. Car ces bandits doivent répondre de leurs actes devant la Cours Pénale Internationale. », a-t-il ajouté. A l’issue de la lecture de la motion, celle-ci a été remise en main propre à son S.E. M. Aboubacar Sidiki Touré, ambassadeur du Mali à Paris. Après avoir remercié les marcheurs pour le sens de leur combat, à savoir la paix et la restauration de l’intégrité territoriale de notre pays, il a promis de transmettre la motion aux plus hautes autorités. Les marcheurs ont ensuite mis le cap sur l’ambassade du Burkina Faso, sur 6 km en traversant tout le cœur de Paris de part et d’autre de la seine. La chanteuse Fantani Touré a chanté tout le long du parcours des chants à la gloire d’un Mali éternel sous le regard admiratif et les vivats de certains parisiens installés sur les terrasses de cafés. Après plus de trois heures de marche, le cortège est arrivé devant l’ambassade du Burkina Faso.

Blaise Compaoré, complice des criminels MNLA

Ici la motion a été lue par M. Sangaré Charly. Etant un pays souverain et indépendant, rappelle t-il, membre fondateur de la Cédéao ayant été agressé par des groupes armés rebelles et terroristes et son intégrité territoriale entamée, le Mali a certes, besoin de l’aide et du soutien des pays frères de la Cédéao, mais dans le respect de sa souveraineté et de son peuple. « Pour cela nous disons Oui à la Cédéao mais Non à la gouvernance du Mali par la Cédéao », a-t-il martelé. Ensuite M. Sangaré a indexé la position partisane et complaisante du médiateur Blaise Compaoré en faveur de l’organisation criminelle : le MNLA. Le MNLA est la première organisation instigatrice de tous les crimes odieux commis dans les régions de Gao, Kidal et Tombouctou avec l’appui de ses anciens alliés intégristes et terroristes. « Nous considérons que ce parti pris du grand médiateur de la Cédéao le disqualifie de fait à poursuivre une médiation sereine et trouver une bonne résolution menant le Mali à une sortie durable de cette crise. Ainsi, nous récusons la médiation trouble du président Blaise Compaoré et exigeons à cet effet, qu’il soit dessaisi du dossier malien, qui sera confié à un chef d’Etat neutre, crédible et consensuel de la sous-région » a-t-il ajouté.

Après le dépôt de la motion de protestation dans la boîte aux lettres de l’ambassade du Burkina Faso (car le personnel ayant décliné l’invitation), la marche a pris fin par l’hymne national et des bénédictions pour un Mali uni et apaisé. La seule fausse note a été le cas de malaise d’une sénégalaise, qui était venue soutenir les Maliens. Elle a été vite secourue par les pompiers de Paris. Le combat continue tant que le drapeau du Mali ne flottera pas sur les gouvernorats de Tombouctou, Gao et Kidal !

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