Le Syndicat national des travailleurs de la douane (SNTD) a tenu le samedi 15 septembre dernier son premier Congrès ordinaire au siège de la Confédération syndicale des travailleurs du Mali (CSTM), à laquelle il est affilié. C’était en présence du Secrétaire général Hammadoun Amion Guindo et de celui du Bureau provisoire du SNTD, Moussa Gaoussou Sissoko, mais en l’absence remarquée du ministre de l’Economie, des Finances et du Budget et du Directeur général des douanes, qui avaient pourtant été conviés à présider la rencontre.
Dans ses mots de bienvenue, le Secrétaire général du Bureau provisoire du SNTD a rappelé le contexte dans lequel est né son regroupement. Selon lui, l’unique Syndicat de la Douane a brillé par son incompétence à résoudre certains problèmes essentiels des agents, à savoir «la mauvaise gestion délibérée du personnel, l’exclusion programmée et exécutée de certains agents, à cause de leurs prises de position par rapport à certains dossiers et la non défense des intérêts matériels et moraux des syndiqués».
C’est en faisant un diagnostic précis des maux qui minent la Douane que les membres de ce nouveau syndicat ont élaboré un manifeste pour lancer un appel aux patriotes et agents exclus de cette administration. L’objectif est de rassembler des agents qui luttent pour une cause juste et noble et de se regrouper pour, ensemble, former un véritable Syndicat, capable de défendre leurs intérêts matériels et moraux. Heureusement, a-t-il dit, cet appel a été entendu et le SNTD a été mis en chantier. Ses responsables ambitionnent de faire de lui un syndicat capable de défendre les syndiqués, de lutter contre l’exclusion, le népotisme, le clientélisme, l’affairisme. «Notre Syndicat œuvrera pour défendre les intérêts matériels et moraux des douaniers. Nous sommes prêts à accompagner, féliciter, assister la Direction à chaque fois qu’elle posera de bons actes. Nous sommes prêts à accompagner la Direction pour tous les actes allant dans le sens de l’amélioration et de la durabilité des recettes douanières. Nous resterons debout et vigilants, comme des sentinelles. Nous sommes prêts à procéder à une formation syndicale et citoyenne des agents sur les droits et devoirs, seul gage pour atteindre l’excellence à tous les niveaux de la chaîne de travail», a conclu Moussa G. Sissoko.
Pour sa part, le Secrétaire général de la CSTM a indiqué que c’était un nouveau pas que sa confédération syndicale allait franchir à partir de ce jour, avec la tenue de ce Congrès. Il a rappelé que le syndicalisme est un sacrifice de tous les jours, qui a ses risques. «Vous allez subir des intimidations et il vous faudra du courage pour résister», a-t-il dit, avant de déclarer que le SNTD peut compter sur le soutien de la CSTM.
