Des contrôles des passagers à l'arrivée à l'aéroport parisien de Roissy sur le vol quotidien d'Air France en provenance de Conakry, en Guinée, démarreront samedi matin, a annoncé jeudi la ministre française de la Santé, Marisol Touraine.
"Il y aura à partir de samedi matin à l'arrivée des équipes médicales qui prendront la température des passagers à la passerelle, donc avant l'entrée dans l'aéroport" de Roissy, a déclaré jeudi 16 octobre la ministre française de la Santé, Marisol Touraine, annonçant également un renforcement des contrôles au départ des vols à Conakry.
Le Conseil de sécurité a demandé aux pays membres de l'ONU "d'accélérer et d'étendre de manière spectaculaire leur aide financière et matérielle" aux pays touchés.
Le président Barack Obama, qui a annulé tous ses déplacements mercredi et jeudi face au risque de propagation de la maladie sur le sol américain après la contamination de deux soignantes, a promis une réponse "beaucoup plus agressive" pour éviter de nouveaux cas.
La polémique a bondi d'un cran aux États-Unis quand les autorités ont révélé que la deuxième personne contaminée - une aide-soignante qui s'est occupée d'un malade libérien, décédé depuis, durant son hospitalisation à Dallas (Texas) - avait pris un vol intérieur un jour avant de ressentir les premiers symptômes.
Les autorités sanitaires ont demandé aux 132 personnes à bord du vol 1143 de Frontier Airlines entre Cleveland et Dallas/Fort Worth du 13 octobre de contacter les Centres américains de contrôle et de prévention des maladies (CDC).
Cette deuxième contamination est "très inquiétante", ont avoué les autorités sanitaires, qui se "préparent à l'éventualité de nouveaux cas dans les jours prochains".
Barack Obama a tenté de rassurer l'opinion américaine, rappelant que la transmission du virus ne se faisait pas par voie aérienne et qu'une personne n'était pas contagieuse tant que les symptômes ne s'étaient pas manifestés. "J'ai serré la main, pris dans mes bras et embrassé (...) des infirmières" à l'hôpital Emory d'Atlanta (Géorgie, sud-est) "et je me suis senti complètement en sécurité", a-t-il témoigné.
"Nous pouvons empêcher une sérieuse explosion de la maladie ici aux Etats-Unis. Mais ça devient plus difficile si l'épidémie d'Ebola prolifère de manière incontrôlée en Afrique de l'Ouest", a-t-il toutefois prévenu.
Barack Obama a pris l'initiative d'une vidéoconférence avec François Hollande, la chancelière allemande Angela Merkel et les chefs de gouvernement britannique et italien, David Cameron et Matteo Renzi.
Selon la Maison Blanche, il a demandé aux dirigeants européens de faire un effort plus important. Une critique récurrente alors que les Etats-Unis ont envoyé des centaines de militaires dans la zone de crise et promis de débloquer des centaines de millions de dollars.
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