Le ministre du Développement Rural, Dr Bokary Treta a procédé lundi à l’empoissonnement des plans d’eau à Sécoro et au Point A sur le canal Cost- Ongoïba de l’Office du Niger. Ces deux évènements marquent, le lancement d’un vaste Programme National d’Empoissonnement (PNE) des eaux, initié par son Département.
Dans le village de Sécoro situé dans la banlieue de la cité des Balanzans, et qui est l’ancienne capitale du Royaume bambara de Ségou, la joie était à son paroxysme lundi dernier. Les populations étaient sorties massivement pour marquer l’événement d’un cachet particulier, et être les témoins oculaires de cette cérémonie.
Une cage flottante d’une capacité de 180 mètres cubes était arrimée à la berge du fleuve Niger sur les bas-côtés de la mosquée de la localité aussi vieille que le village. Le maire de la commune rurale de Sébougou, dont relève le village de Sécoro, Modibo Diarra a salué cet événement qui sera marqué en lettres d’or dans les activités du village. Il a salué le choix de sa localité pour le lancement de la campagne d’empoissonnement des plans et retenues d’eau du département du Développement rural.
L’empoissonnement de la cage flottante permettra à juste titre d’offrir de l’emploi aux jeunes, en plus du fait qu’il contribuera à améliorer le menu alimentaire des ménages. Mais, c’est surtout la communauté des pêcheurs de la localité qui s’est réjouie en premier lieu de ce geste salutaire qui revalorisera un emploi qui était en perte de vitesse en raison de la rareté de la ressource, a assuré le maire Modibo Diarra.
Le directeur national de la Pêche, Mady Kéita a rappelé l’ambition du
Programme National d’Empoissonnement (PNE) qui a pour but d’améliorer durablement les conditions de vie des populations vivant principalement des produits de la pêche. Il s’agit d’ensemencer les plans d’eau remplissant les conditions pour la survie du poisson en élevage et accessibles au public.
Ce programme d’un montant de 1,379 milliard Fcfa financé par le gouvernement envisage d’empoissonner les mares, les falas, les étangs, les emprunts, les bancotières, les canaux d’irrigation et des aménagements rizipiscicoles.
Il ambitionne également de développer l’élevage intensif de Tilapias dans les structures en dehors des cages flottantes en créant des emplois pour les jeunes désœuvrés, mais aussi pour l’ensemble les opérateurs s’occupant de la confection des cages et de la fourniture de l’aliment poisson et des alevins.
Les sites retenus pour la mise en œuvre du programme, a relevé le directeur national de la Pêche, Mady Kéita, sont les zones propices le long des fleuves Niger et Sénégal, les aménagements rizicoles de la zone de l’Office du Niger, les retenues et cours d’eau aménagés au niveau des Offices, des collectivités et des communautés villageoises.
Pour la première phase, les empoissonnements au titre de cette campagne halieutique 2014-2015 concerneront les zones de l’Office du Niger en raison de son potentiel en canaux d’irrigation, en falas et de la disponibilité des sous produits pour l’alimentation des poissons. L’expérience des cages flottantes menée dans la zone avec des résultats très encourageants a beaucoup milité en faveur du choix, a assuré le directeur national de la Pêche.
La présente campagne vise à améliorer la sécurité alimentaire et nutritionnelle et à réduire la pauvreté des populations vivant principalement des produits de la pêche par la création d’emplois destinés aux jeunes et aux femmes en milieu rural qui veulent s’installer dans la pisciculture.
Au Point A sur le canal Cost-Ongoïba, la délégation a procédé à la mise en eau de la première cage flottante des 200 cages qui seront financées sur budget national, sur instruction du Premier ministre Moussa Mara à l’issue de l’expérience réussie d’empoissonnement. La cage et le canal ont été empoissonnés.
Après l’empoissonnement, il faut attendre 6 mois pour espérer pêcher les poissons dans les eaux.
Cellule de Communication