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Situation au nord : Barkhane accentue sa présence
Publié le vendredi 17 octobre 2014  |  Le Tjikan




Les usagers des routes nationales 6 et 7 sont émerveillés ces derniers temps par des colonnes de blindés légers, des véhicules légers et des camions de transports de troupes et de matériels, des citernes peints aux couleurs des forces françaises de Barkhane en provenance de Côte d’Ivoire à destination des régions du nord de notre pays. Selon un voyageur en partance à Ségou, les longs fils de convoi, qu’ils ont dépassé s’étendait sur près de deux kilomètres.

Relève des troupes ou remobilisation des forces pour combattre les djihadistes qui signent leur retour ? Difficile de répondre à cette question. Mais, l’une ou l’autre alternative a déjà suscité l’espoir des Maliens, qui ont vu des convois en rangs serrés, le lundi dernier. On les estime à plus de cinq cent véhicules toutes catégories confondues qui ont traversé le poste frontalier de Zégoua pendant le week-end passé. Peut-être que la France a tiré les enseignements que l’alliance avec les indépendantistes du MNLA et ses complices de HCUA, le frère sosie d’Ansar Dine d’Iyad Aghali, et du MAA, n’est pas une assurance. A- t- elle décidé de reprendre les choses en main dans le septentrion de notre pays ? Avec la France, pas d’affirmations gratuites. Attendons de voir.

Relance de l’économie malienne: des entreprises françaises tâtent le terrain

Bamako renoue t- elle avec le tourisme d’affaires ? Probablement oui. Une forte délégation d’entrepreneurs français est dans nos murs depuis le début de la semaine dans le cadre d’un voyage d’affaires. Ils ont rencontré la presse le mercredi dernier dans la salle Yélen de l’hôtel Salam pour non seulement s’expliquer sur les objectifs de la mission et en donner plus de visibilité. La conférence a été animée par le président du conseil d’administration d’Ibufrance, Jean-Paule Bacquet, qui avait à ses côtés l’ambassadeur de France au Mali, Gilles Huberson. Cette mission s’inscrit dans le prolongement de la libération de notre pays du joug des djhadistes, installé sur notre sol par des indépendantistes du MNLA et de HCUA, nécessitant une intervention énergique et décisive des forces françaises de Serval.

Une occasion pour les entrepreneurs de jouer leur partition dans la relance de notre économie qui a beaucoup pâti de la crise. Selon le conférencier, pour une paix durable, le retour de la sécurité et la stabilité doit être accompagné par la relance de l’activité économique en vue d’occuper les jeunes afin de les préserver de la tentation de devenir les proies pour les djihadistes. Cela dit, les rencontres organisées par Ibufrance permettront aux entreprises de répondre aux programmes d’investissements du Mali, mais aussi de faciliter les contacts d’affaires entre les entrepreneurs locaux et français pour faciliter leur implantation dans notre pays, a expliqué le conférencier.
Le voyage de Bamako a concerné 22 grandes entreprises sélectionnées en fonction de leur compétence pour répondre aux besoins de relance de notre économie, notamment dans les secteurs de l’eau, de l’assainissement, de la construction, de l’énergie, de l’agroéquipement, des technologies de l’information et de la communication, etc. Ce premier contact leur offrira l’occasion de se faire connaître auprès des bailleurs de fonds, des organismes et agences d’exécution internationales.

Pour l’ambassadeur de France au Mali, l’accompagnement de notre pays à renouveler son tissu économique revient à dire que le développement économique est la clef de l’avenir de notre pays, dont la population va crescendo. Les statistiques prévoient le doublement de la population malienne d’ici 15 ans. Pour faire face à ce boom démographique, la France, à travers son administration et ses entrepreneurs, s’engage à accompagner notre pays à tenir sur ses deux jambes. La présence sur notre sol de cette forte délégation d’entrepreneurs en est un témoignage éloquent.

L’Agence française pour le développement international des entreprises est un établissement public industriel et commercial dotée d’un réseau de 1 400 collaborateurs multiculturels dans le monde. Sa mission est d’accompagner les entreprises françaises dans leur démarche, selon leurs besoins et leurs profils. Depuis le diagnostic jusqu’à l’exécution des projets sur les marchés étrangers, a expliqué Jean-Paul bacquet. Durant leur séjour à Bamako, les entrepreneurs ont honoré plus de 100 rendez-vous d’affaires. Ces échanges leur ont permis de poser le diagnostic et esquisser les pistes de solutions. Ils ont permis aussi de mieux appréhender les besoins des organisations internationales présentes au Mali et les autorités maliennes et d’identifier les marchés publics auxquels, ils ont des propositions d’offre de services.

Niamakoro : La nouvelle route du marché déjà dégradée

Les invités à l’inauguration de la nouvelle route qui relie la route de la Cité Unicef aux ‘’trente mètres’’, traversant le marché de Niamakoro ne s’y reconnaîtrons plus. Car cette voie est dans un état de dégradation très avancé. Les trous qui jonchent cette nouvelle route dépassent le qualificatif de simples nids d’oiseaux à cause de leur taille et de leur profondeur. Or cette route a été inaugurée seulement pendant la transition. Mais, la rapide dégradation n’a guère surpris les usagers de ce tronçon, qui se doutaient déjà de la qualité des travaux effectués. La couche de goudron était si faible qu’elle ne pouvait résister à l’intempérie, surtout qu’il s’agissait d’une zone très humide pendant la période pluvieuse. Après chaque grosse pluie, la zone est complètement inondée. Selon des anciens du quartier, par le passé, la taille de la cour d’eau qu’elle traverse était si grande qu’en certaine période de l’hivernage, la traversée était interdite même au piéton, à fortiori aux conducteurs d’engins à deux ou quatre roues. Malgré le changement climatique, il arrive que l’eau de ruissellement balaie tout sur son passage après de forte pluie. Si l’on devrait faire une route bitumée sur des terrains du genre, n’est-il pas nécessaire de tenir compte de ces facteurs naturels ? Il appartient de l’Autorité de gestion des routes (AGEROUTE) d’y faire un tour pour constater de visu, l’étendu du dégât.

Rassemblés par Mohamed A. Diakité
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