«Ensemble, nous devons inventer ce nouveau Mali, capable de rassurer ses enfants et de leur permettre d’accéder au bien-être social» Depuis l’indépendance, le nord du Mali a été régulièrement le théâtre d’affrontements entre les groupes armés et l’armée malienne.
De la première à la troisième république, la question a été continuellement gérée par une succession de conflits armés et d’accords de paix qui n’ont rien réglé, puisque les problèmes sont toujours présents et même exacerbés.
Depuis janvier 2012, avec la crise d’Aguelhok, le coup d’Etat à Bamako, le contre coup d’Etat, la transition, les accords de Ouagadougou, les évènements de mai 2014 à Kidal, jusqu’aux récents pourparlers inter maliens à Alger, le Mali se cherche et cherche la paix.
Cette période a connu un bouleversement sans précédent des structures de fonctionnement de l’Etat central au sud et une montée en force des groupes armés dans le nord du Mali.
Le prochain round des pourparlers d’Alger doit commencer le 19 octobre 2014. Le peuple malien attend avec impatience de nos négociateurs et des représentants des groupes armés qu’ils établissent la PAIX.
Quelle métamorphose de l’Etat le peuple malien est-il prêt à accepter pour gagner cette PAIX ?
Un partage différent du pouvoir et des richesses du pays, dans le cadre de nouvelles instances, pour un meilleur fonctionnement de l’Etat sur tout le territoire, ne nous conduit-il pas à la mort inéluctable de la troisième république et à l’invention en commun d’une nouvelle république capable de contenir, entretenir et pérenniser cette paix?
Cette nécessité d’aller vers l’exogène ne doit pas nous faire peur.
Ensemble, nous devons inventer ce nouveau Mali, capable de rassurer ses enfants et de leur permettre d’accéder au bien-être social.
Par cette volonté sincère de changement profond, incluant toutes les composantes de la communauté nationale, avec des concessions de part et d’autre, nous pourrons gagner la paix, engager le pays dans la bataille du développement durable et prouver à nos amis, nos voisins et à la communauté internationale que nous méritons leur confiance et leur soutien actif.
Aliou Boubacar Diallo, Président de ADP MALIBA