L'ONU et la Banque mondiale s'alarment du manque de solidarité internationale envers les pays africains touchés par Ebola, qui a tué 4.555 personnes, et appellent à convertir en actes les promesses internationales d'aide financière et humaine.
"Nous sommes en train de perdre la bataille" face au virus, a déploré le président de la Banque mondiale, Jim Yong Kim, lors d'une conférence de presse à Paris. "Certains pays ne se préoccupent que de leurs propres frontières", ce qui est "très inquiétant" selon M. Kim, pour qui "nous n'avons toujours pas pris conscience de la solidarité nécessaire" au niveau international.
L'épidémie de fièvre hémorragique a fait 4.555 morts sur 9.216 cas enregistrés, selon le dernier bilan publié vendredi par l'Organisation mondiale de la santé (OMS). Si sept pays (Liberia, Sierra Leone, Guinée, Nigeria, Sénégal, Espagne et Etats-Unis) ont été touchés, l'Afrique de l'Ouest reste de très loin la région la plus affectée.
Seule lueur: l'OMS a annoncé que le Sénégal, qui avait déclaré un cas, désormais guéri, ne pouvait plus être considéré comme un pays touché par Ebola. La même annonce devrait suivre lundi pour le Nigeria, qui a enregistré 20 cas, dont 8 décès. Mais l'aide se fait attendre.
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