Après la publication du rapport provisoire d’audit du Bureau du Vérificateur général, suivi du rapport de la Cour suprême et en attendant l’explosif rapport définitif du BVG dans les prochaines heures, la Société Guo Star SARL décide d’attaquer l’Etat malien devant le juge. C’est le conseil juridique et porte-parole de cette entreprise, Me Kassoum Tapo qui aura la lourde tâche de lancer cette procédure judiciaire pleine de révélations…
Ayant observé le silence depuis le déclenchement de cette affaire, alors même que son nom et celui de son patron, Sidi Mohamed Kagnassy sont souvent cités comme étant mêlé aux malversations portant sur plusieurs milliards de F CFA, la société GUO-Star SARL vient d’opter pour l’offensive juridico-judiciaire en saisissant la justice. Elle va porter plainte contre l’Etat malien devant les tribunaux afin que ceux-ci démontrent que l’Etat a failli à ses obligations dans l’exécution de ses contrats d’achats de matériels et équipements militaires. Elle vient de constituer l’excellent avocat et ancien député Me Kassoum Tapo comme son Conseil et porte-parole dans ce dossier.
Celui-ci s’apprête à informer, dans les prochains jours, l’opinion publique nationale et internationale sur tous les détails de cette affaire de gros sous dans laquelle certains hauts responsables de l’Etat malien sont impliqués.
Rappelons que les récents rapports de la section des comptes de la Cour suprême et du Bureau du Vérificateur général ont cité le nom de la société Guo star. Le document de la Cour suprême révèle que » concernant le contrat passé entre le ministère de la Défense et la société Guo Star, il en existe deux versions signées le même jour (13 novembre 2013) et de même montant à savoir 69,184 milliards F CFA. Dans l’une des versions, la société est représentée par son Directeur général Amadou Kouma et dans l’autre par … son Directeur général Sidi Mohamed Kagnassy… « . La Cour suprême annonce aussi qu’aucune de ces deux versions du contrat n’est visée par le Contrôleur financier.
En clair, les responsables de la société estiment avoir leur part de vérité à révéler à l’opinion publique pour permettre aux Maliens de savoir à qui les malversations entourant ces transactions doivent être reprochées.
Il faut préciser que le Fonds Monétaire international (FMI) a suspendu (suivi par d’autres bailleurs de fonds comme la Banque Mondiale et l’Union Européenne) ses décaissements au titre d’appuis budgétaires au Mali pour voir clair dans ces dossiers d’achat de l’avion présidentiel et des contrats d’achats de matériels et équipements militaires.
L’institution monétaire avait, après ses propres investigations à Bamako, ordonné des audits du Bureau du Vérificateur général et de la section des comptes de la Cour suprême. Le FMI avait alors exigé la publication des rapports de ces audits, des sanctions à l’encontre des auteurs des malversations avant de pouvoir reprendre sa coopération avec le Mali à l’issue de sa revue de porte feuille de décembre prochain.
Bruno Djito SEGBDJI