Quelques semaines après le coup d’Etat du 22 mars, les trois régions du nord du Mali sont tombées entre les mains des islamistes rebelles. Est-ce que le coup d’Etat qui est à l’origine ou il a seulement porté le chapeau ? En tout cas, le capitaine Sanogo se voit un messie et non un bourreau.
Le Capitaine Amadou Aya Sanogo était l’un des invités du débat africain, dimanche 16 septembre, animé par notre confrère de RFI, Alain Foka. Beaucoup de questions ont été débattues. Mais c’est au moment de celles relatives à la requête formulée par Dioncounda et adressée à la CEDEAO pour une aide logistique et l’envoi de cinq bataillons pour sécuriser les organes de transition et reconquérir le nord du Mali ; la chute des trois régions du nord du Mali qu’il a rejoint les autres sur l’antenne.
Le capitaine Sanogo comme sa sortie médiatique du lundi 11 septembre dernier, clame toujours être en phase avec le président de la transition, Dioncounda Traoré. Pour lui, le Mali fera appel à la CEDEAO en fonction des réalités et des besoins du moment.
Pour ce qui est de la prise des trois régions du nord du Mali en moins de trois jours, le Capitaine rejette toutes les charges. Il se voit un messie et non un bourreau.
Pour Sanogo, avant le coup d’Etat, il y avait des défaillances sur le plan organisation, sur le plan formation, sur le plan matériel et ce sont les raisons de la chute des trois régions en un temps record.
L’accuser d’être responsable des pertes des régions du nord du Mali, est selon Sanogo, comme tenir responsable le Général De Gaulle des évènements de juin 1940.
Au regard, des actes ignobles qui se passent chaque jour au nord du Mali au nom de la charia et l’avancée des rebelles islamistes vers le sud avec la prise de Douentza, les maliens tiennent l’armée comme la seule responsable. Pas de réaction digne de ce nom. Le repli tactique ou le blocage des armements du Mali dans les ports des pays voisins ne sont que des faux fuyants.