Le Premier ministre algérien Abdelmalek Sellal a réaffirmé lundi que l'armée de son pays n'interviendrait pas en dehors de ses frontières, notamment sur le territoire du voisin libyen.
"Notre armée n'interviendra pas en dehors de nos frontières qu'elle protège", a martelé M. Sellal lors d'une visite dans le département de Tamanrasset (2.000 km au sud d'Alger).
A plusieurs reprises ces derniers temps, des informations ont circulé dans les médias locaux sur une possible intervention de l'armée algérienne en Libye, en Tunisie ou au Mali. "Nous oeuvrons à garantir la paix et la sécurité chez nos voisins", a encore affirmé M. Sellal, alors qu'Alger mène une médiation au Mali et tente d'obtenir une négociation entre les parties en conflit en Libye, pays en proie au chaos.
Alger a d'ailleurs renforcé la présence de son armée à la frontière avec ce pays où "il n'y a pas d'Etat", selon un dirigeant militaire cité lundi par le quotidien El Watan. "Si nous axons plus sur la frontière libyenne c'est parce que de ce côté-là, il n'y pas d'Etat, c'est le néant", a affirmé le colonel Abdesselam du secteur opérationnel d'In-Amenas, près du champ gazier de Tiguentourine où une prise d'otages s'était terminée dans un bain de sang en janvier 2013.
Pour cet officier, "au Mali et au Niger, même si la situation n'est pas bonne, il y a des interlocuteurs avec lesquels on peut coordonner nos actions et limiter les incursions (en territoire algérien). Ce n'est pas le cas en Libye où la situation va de mal en pis". L'Algérie compte plus de 6.300 km de frontières avec six pays, dont près de
1.000 avec la Libye et plus de 1.300 avec le Mali.
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