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Lutte contre l’extrémisme violent : Des jeunes en formation pour promouvoir la paix et la tolérance
Publié le mardi 21 octobre 2014  |  L’Essor




Le comité exécutif du Conseil national des jeunes a initié un projet baptisé « Médiateurs pour la paix ». Le projet bénéficie de l’appui financier de l’ambassade des Etats-Unis dans notre pays avec une enveloppe de 26,3 millions de Fcfa. Son lancement officiel a eu lieu le week-end dernier au Centre international des conférences de Bamako.

C’était présence du secrétaire général du ministère de la Jeunesse et de la Construction citoyenne, Djibril Soumbounou, du chargé d’Affaires de l’ambassade des Etats-Unis dans notre pays, Andrew Young, et président du CNJ, Mohamed Salia Touré.

Le projet s’exécutera en quatre mois et s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre du plan triennal 2014-2016 du CNJ. Il consistera à sensibiliser les jeunes des huit régions administratives, des cercles et des six communes du District de Bamako, contre l’extrémisme violent. Un accent particulier sera mis sur les trois régions du nord (Tombouctou, Gao et Kidal).
Plusieurs responsables de la jeunesse venant des huit régions et du District de Bamako ont assisté à la cérémonie de lancement. Le directeur du projet, Ibrahima A. Maïga, a rappelé qu’entre 2012 et 2013, notre pays a été éprouvé par une crise politique et sécuritaire avec l’occupation d’une bonne partie de son territoire par des groupes armés rebelles et des organisations terroristes. Pour lui, il est évident que l’extrémisme violent a joué un rôle déterminant dans cette crise. Cela a poussé de nombreux jeunes à collaborer avec les organisations terroristes. D’autres continuent encore à le faire d’ailleurs. « C’est la raison pour laquelle, le CNJ se trouve naturellement interpellé en tant que structure faîtière des organisations de la jeunesse malienne », a indiqué Ibrahima A. Maïga.

« Nous savons tous que le Mali traverse depuis mi-2012, l’une des crises les plus graves de son histoire. Des jeunes officiers, sous-officiers et hommes de rang ont renversé en mars 2012, un président démocratiquement élu. Cette situation a permis aux mouvements extrémistes de gagner du terrain en s’emparant de plus des 2/3 du territoire. Le prix du coup d’Etat a été énorme », a relevé le chargé d’affaires américain.

Pour Andrew Young, au moment où les autorités maliennes et les groupes armés sont autour de la table de négociations à Alger, sous l’égide de la communauté internationale, il est appréciable que les jeunes s’impliquent dans la recherche de la paix à travers des actions de sensibilisation et de formation au niveau national. Il a invité les jeunes à suivre avec intérêt et assiduité les modules qui leur seront dispensés afin de pouvoir influencer leurs camarades et cultiver les valeurs de la paix et de la tolérance dans leurs communautés respectives.

Mohamed Salia Touré a expliqué que projet contre l’extrémisme violent ciblera surtout les jeunes des régions fragiles de Tombouctou, Gao et Kidal. La campagne s’attellera à former des jeunes médiateurs pour promouvoir la paix et la non violence. Le projet permettra aux jeunes ayant reçu la formation, d’organiser des sessions de restitution auprès des jeunes de leurs localités respectives en créant des groupes sur les réseaux sociaux (Facebook, Twitter, entre autres).
A. TOURE
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L’Essor N° 17187 du 17/5/2012

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