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Deux noms circulent dans les hautes sphères de l’Etat pour remplacer Moussa Mara : Bokary Treta ou Modibo Kéïta au poste de Premier ministre
Publié le mardi 21 octobre 2014  |  L’Indépendant
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© aBamako.com par mouhamar
Activités du président Blaise Compaoré au Mali
En visite au Mali pour 48 heures, le président du Faso Blaise Compaoré s’est entretenu avec le haut représentant du président de la République pour le dialogue inclusif intermaliens M. Modibo Keita




Depuis la rencontre du président de la République avec les députés de son parti, le samedi 11 octobre 2014 au palais de Koulouba, les rumeurs relatives à un éventuel départ du Premier ministre Moussa Mara se font de plus en plus persistantes. Nommé à la grande stupéfaction de l’opinion publique, suite à la démission de Oumar Tatam Ly dans les conditions que l’on sait le 5 avril dernier, le jeune (quadragénaire) Moussa Mara était attendu pour rester aussi longtemps possible auprès du doyen IBK.

Aujourd’hui, insuccès après insuccès, malheurs après malheurs sur fond de mauvaise gouvernance, Moussa Mara est décrié et les barons du parti majoritaire ne cessent de réclamer sa tête. Pour le remplacer à la Primature deux noms sont cités, à savoir Bokary Treta, ministre du développement rural mais surtout Secrétaire général du RPM, et Modibo Kéïta, ancien Premier ministre et actuel Haut Représentant du chef de l’Etat aux pourparlers inter-Maliens d’Alger. Le premier étant proposé par le Bureau politique national du RPM, le second ayant les faveurs du président IBK, selon des sources concordantes.

L’arrivée de Moussa Mara à la Primature à la suite de la démission inattendue de Oumar Tatam Ly avait laissé plus d’un Malien sur sa faim. En effet, encore moins la surprise créée par la démission du banquier apolitique, la nomination à la tête de l’Exécutif de ce jeune président d’une petite formation politique qui n’a qu’un seul député à l’Hémicycle, a été considérée comme un cinglant désaveu de la part du parti présidentiel. Ce choix que rien ne justifiait sur le plan politique a été mal compris de la part également de l’opinion publique.

Ne pouvant remettre en cause le choix du président de la République, seul maître à bord, le RPM avait fait bon cœur contre mauvaise fortune. Dans un communiqué rendu public dans les jours qui ont suivi la nomination du nouveau chef du gouvernement, le Bureau politique national (BPN) du RPM avait félicité le Premier ministre sortant tout en prenant (simplement) « acte de la nomination « de Moussa Mara. Une attitude qui prouve que le choix d’IBK porté sur Moussa Mara, président du parti YELEMA, n’a pas été du goût (un euphémisme) de Dr Bokary Treta et de ses camarades du RPM. Mais qui allaient garder le silence et faire profil bas afin de ne pas s’attirer les foudres du président de la République, le seul décideur en la matière.

L’image de Moussa Mara détruite par les événements de Kidal

Si la jeunesse de Moussa Mara avait été considérée comme un atout lors de sa nomination à la tête de l’équipe gouvernementale, la visite controversée qu’il a effectuée à Kidal et la débâcle de notre armée qui s’en est suivie a mis à nu l’inexpérience de Moussa Mara dans la gestion des affaires publiques. Ajoutés à cela l’affaire de l’avion présidentiel acquis à hauteur quelque 20 milliards FCFA qu’il a mal très défendu devant les représentants du peuple, la tension sur le front social et le panier de la ménagère de plus en plus dégarni, les espoirs du peuple ont été très vite déçus.

Mais ce sont surtout les sanctions du Fonds monétaire international (FMI) suite à la mauvaise gouvernance des maigres ressources de l’Etat qui sont venues détruire de manière quasi irréversible l’image de l’équipe gouvernementale actuelle. En effet, dans le dossier sulfureux des contrats d’équipements militaires et de l’achat de l’avion présidentiel, le nom de plusieurs sont évoqués comme présumés coupables de surfacturations à hauteur de plusieurs milliards FCFA. La mauvaise communication du gouvernement sur ces questions a fait dire par certains qu’il y a eu « mensonge au sommet de l’Etat ».

C’est compte tenu de cette situation où la tristesse se lit sur le visage de nombre de nos compatriotes, que le parti présidentiel s’est senti interpellé par ces affaires de corruption au sommet de l’Etat et cela au moment où la nation implore Dieu afin qu’il explose du fait de la crise du nord du pays. De même que les hésitations du président de la République a limogé les ministres et autres hauts cadres suspectés dans cette affaire de détournement de deniers publics sont venues également interpeller les barons du RPM qui ont vite de déclarer que « aucun cadre du parti n’est impliqué dans ces affaires qui défraient la chronique depuis quelques mois déjà.

Malgré les assurances données par le président IBK, selon lesquelles personnes ne sera au-dessus de la loi », lors de sa rencontre du 11 octobre dernier avec les députés de son parti, l’on ne voit toujours rien venir.

Alors que tout attend, même au sein de la majorité parlementaire, que des têtes tombent. A commencer, selon certains responsables du RPM, par le Premier ministre Moussa Mara dont le parti d’IBK n’a jamais accepté le choix porté sur lui pour diriger le gouvernement.

A dire aussi que Moussa Mara n’a pas eu de chance depuis qu’il occupe le fauteuil primatorial. Mais si cette situation dépend moins de lui… En tout cas, pour le RPM, il est temps de le remplacer. Selon des sources concordantes, cette volonté a été exprimée lors d’une énième rencontre des dirigeants du parti des Tisserands tenue le vendredi dernier, en présence d’IBK. Pour conduire la nouvelle équipe gouvernementale, le RPM aurait jeté son dévolu sur son Secrétaire général, Dr Bokary Treta, ministre du Développement rural.

Au moment où le locataire de Koulouba pense porter son choix sur l’ancien Premier ministre Modibo Keïta, Haut-Représentant du chef de l’Etat aux pourparlers inclusifs inter-Maliens d’Alger.

Mamadou FOFANA
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