Le Mondial de l'alimentation consacre-t-il l’occidentalisation des habitudes alimentaires des Africains ? Il y a loin de la coupe de l’agrobusiness aux lèvres de la majorité des habitants du continent noir…
"Dis-moi ce que tu manges et je te dirai ce que tu as". Inquiet, le monde scrute l’alimentation des Ouest-africains pour y détecter les vecteurs de la fièvre hémorragique. Notamment ces animaux "chevaux de Troie" que les agents pathogènes squattent sans les tuer, attendant de se retrouver dans les estomacs humains pour exécuter leurs attentats sanitaires.
Dans le collimateur des experts scientifiques internationaux se trouve la faune sauvage qui sert d’ingrédient alimentaire dans nombre de pays d’Afrique occidentale. Si des primates non humains comme les gorilles ou les chimpanzés sont des victimes d’Ebola, au même titre que l’homme, d’autres animaux ne sont que des "mules" de la zoonose. Si la souche ayant provoqué le foyer actuel n’a pas encore été identifiée formellement, elle pourrait avoir infecté l’homme via une soupe de roussette, cette chauve-souris frugivores "porteuses saines" que l’on sèche, fume et cuit.
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