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Ebola ne perturbera pas la croissance générale africaine (FMI)
Publié le jeudi 23 octobre 2014  |  Xinhua




L'épidémie Ebola qui séti en Afrique de l'ouest nuira considérablement à l'économie du Libéria, de la Guinée et de la Sierra Leone, mais aura un impact minime sur la croissance globale du continent, a déclaré jeudi un haut responsable du Fonds monétaire international (FMI) en Afrique.
Lors d'une conférence de presse après la présentation des Perspectives économiques régionales 2014 du FMI pour l'Afrique subsaharienne à Harare, le directeur du FMI pour l'Afrique, Antoinette Sayeh, a affirmé que les trois pays les plus touchés par Ebola, dont le PIB ne représente que 1% de celui de toute l'Afrique, a peu de chances de bouleverser la croissance globale du continent, qui passerait, selon les prévision du FMI, de 5% en 2014 à 5,8% en 2015.
Mme Sayeh, économiste née à Monrovia qui a occupé le poste de ministre des Finances de 2006 à 2008 avant de devenir directrice Afrique du FMI, a fait savoir que les prévisions de croissance du FMI avaient déjà pris en compte l'éventuelle incidence de l'épidémie d'Ebola si elle s'étend jusqu'au milieu de l'année prochaine.
Si l'épidémie sera contenue avant juin 2015, le FMI estime que les économies du Libéria et de la Sierra Leone devraient se rétrécir cette année d'environ 4% et de 1,5% pour la Guinée.
Mme Sayeh a souligné que les trois pays enregistreront une croissance économique cette année même si elle "sera bien plus limitée que ce qui avait été prévu".
La croissance, selon elle, sera conduite par une croissance solide des trois pays enregistrée en début de cette année avant l'épidémie d'Ebola.

Mme Sayeh a indiqué que les secteurs de l'agriculture, des mines et des services des trois pays ont été durement touchés par Ebola, alors que les pays voisins tels que la Gambie et le Sénégal ont vu les activités touristiques diminuer de manière significative.
Dans le reste du continent, les retombées d'Ebola devraient rester modestes et limitées aux plateformes de transport régionales telles que le Ghana, le Kenya et le Nigeria, a-t-elle poursuivi.

Mme Sayeh a préconisé des mesures urgentes et concertées pour contenir la maladie mortelle et réduire son impact économique sur la région qui jouit d'une croissance solide depuis quelques années.
"L'impact de la croissance limitée ou du manque de croissance dans ces pays n'aura pas pas d'influence considérable sur l'ensemble de la croissance de la région", a déclaré Mme Sayeh.
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