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Situation à EDM SA : Lumière sur l’obscurité
Publié le mardi 18 septembre 2012  |  Le 26 Mars




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Ces derniers temps, la ville de Bamako et ses environs connaissent de mystérieuses coupures d’électricité par ces temps de crue. Comment en est-on arrivé là, en cette période de crue ? A la question à d’autres, notre confrère Thiona Mathieu Koné, Directeur de la communication à EDM SA a bien voulu apporter des réponses.

Selon M. Thiona Mathieu Koné qui a profité de nos colonnes pour présenter les sincères excuses de la Direction et du Conseil d’Administration de EDM SA, à la clientèle les coupures des 6 et 7 septembre derniers s’expliquent par un problème d’approvisionnement des centrales thermiques majeures de Darsalam, Balingué et de Sirakoro en combustibles. Il expliquera que le barrage de Manantali produit une quantité d’énergie que le Mali partage avec le Sénégal et la Mauritanie et que le quote part du Mali dans cette production ajouté à celui produit par Sélingué, et Sotuba se situe entre 155 à 160 mégawatts qui ne couvrent pas le besoin en électricité de l’ensemble du réseau interconnecté qui s’évalue à environ de 200 mégawatts. C’est pour cela, poursuit M. Koné, à cette production d’énergie en hydroélectricité s’ajoute une production en énergie thermique, c’est-à-dire la production d’électricité avec les groupes électrogènes. Et, c’est au niveau de ce système qu’il ya eu faillite les 6 et 7septembre derniers et qui a mis Bamako et son réseau interconnecté (hormis les zones stratégiques) en noir pour manque de carburant pour alimenter ces groupes électrogènes.

Ce manque ou ce retard s’explique selon le Directeur de la Communication de EDM SA par l’état défectueux des routes et la lenteur que prennent les camions citernes en cette période de fortes pluies.

Le problème se situe surtout au niveau de l’axe Kayes-Bamako où les gros porteurs mettent presque toute une journée (contre 6 à 7 heures) en période sèche. En somme, c’est le retard accusé par ces camions citernes qui a amené la société à prioriser sa fourniture en électricité notamment à Bamako dont la demande reste très élevée.

Quant à la question de savoir comment se porte EDM SA, M. Koné n’est pas allé par quatre chemins pour dire que la société dont la mission est de produire, transporter et commercialiser l’énergie reste à l’image du pays dans la mesure où, elle peine à accomplir ses missions pour des problèmes financiers et de capacités limitées. Cependant dira-il, « le mal étant connu, l’Etat et ses partenaires ont pris des dispositions idoines pour faire face aux difficultés car l’électricité reste un secteur à lourd investissement comme la construction d’un barrage ou l’installation d’une centrale. Pour M. Koné, dans une année au plus, ces difficultés seront derrière nous avec la construction du barrage de Félou, l’agrandissement de la centrale BID et le projet d’interconnexion avec le réseau de la Côte-d’Ivoire. C’est ce qui lui permet de dire que la Société connait un présent certes difficile, mais que son avenir est très prometteur ».

Sur la situation actuelle à la Société, notre confrère Koné dira que malgré le fait que le pays soit enclavé et la flambée du prix du carburant, l’énergie au Mali se vend moins cher, c’est-à-dire que les tarifs n’ont pas augmenté depuis 1998. Ainsi, avec une volonté politique EDM SA produit l’électricité à 140 FCFA et le vend à 80 FCFA. M. Koné soulignera que depuis l’invention de l’électricité, chaque pays a connu ou connait des difficultés énergétiques en fonction de l’évolution de la demande en électricité dans le pays. Pour le cas du Mali, en mois de six ans, la clientèle est passée de 160 milles abonnés à 280 milles à nos jours avec un investissement qui n’a surtout pas suivi le rythme de l’augmentation de la demande.

M. Thiona Mathieu Koné explique que ces difficultés sont loin d’être le résultat d’un manque de professionnalisme, d’engagement ou de mauvaise gestion, mais, qu’il dépend de la nature même du secteur qui se développe avec l’industrialisation du pays.

Quant aux impactes de la double crise institutionnelle et sécuritaire que traverse le pays sur la société, son Directeur de la communication rappellera que l’argent a peur du bruit. Pour dire que l’incidence de la crise est durement ressentie par la société. Ainsi, tous les centres des régions nord (sept au total à savoir Kidal, Tombouctou, Gao, Nianfungué, Diré, Goundam et Douentza) sont hors du contrôle de la société mère dont les travailleurs (près de 70) ont été redéployés à d’autres sites. Aussi, plus cette crise du nord dure, plus elle joue sur la vie de ces centres car n’étant pas entre les mains de professionnels.

M. Koné soulignera également le cas des secteurs de l’économie qui étaient de véritables clients notamment l’hôtellerie qui a mis les clés sous le paillasson et d’autres entités pour qui les factures sont devenues des oubliettes. M Koné ajoutera que l’impact de la crise ne se mesure pas seulement en terme financier, mais il se traduit aussi en terme de quiétude car déclare-t-il, « quand un pays est ne connait pas la paix il reste difficile pour les entreprises de se porter très bien ».

Pour terminer, M. Koné exhorte les clients de EDM SA au paiement réguliers de leurs factures car affirme-t-il de nos jours une grande majorité des clients disent attendre la deuxième, voire la troisième facture pour leur règlement.

EDM SA reste consciente de son rôle stratégique dans la vie de la nation et surtout pour la paix et la sécurité car, selon M. Koné « une ville éclairée est une ville à moitié sécurisée ».

Propos recueillis par Dieudonné Tembely

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