Nouakchott - Le gouvernement mauritanien a renforcé les contrôles à sa frontière sud, après l'annonce du premier cas d'Ebola au Mali, dans la ville de Kayes, véritable poumon des échanges entre les deux pays, a annoncé le ministre de la Santé Ahmedou Ould Jelvoune.
"Des instructions ont été immédiatement données pour le renforcement des mesures déjà prises afin de faire face à l'épidémie depuis l'annonce de ce cas au Mali voisin et de nouvelles dispositions ont été mises en place" a affirmé le ministre, dans une déclaration diffusée samedi par la presse publique.
Selon lui, "des équipes médicales et administratives ont été dépêchées sur les frontières sud avec le Mali" pour empêcher toute infiltration d'un cas suspect à travers cette frontière longue de plus de 2.200 km.
Des contrôles sanitaires sont déjà en place à la frontière.
"Une forte campagne de sensibilisation des populations va être lancée dès aujourd'hui et rien ne sera laissé au hasard", a-t-il assuré, invitant les populations à coopérer avec les services sanitaires et administratifs en activité dans les quatre régions frontalières du Mali.
La Mauritanie ne compte aucun cas d'Ebola mais "tout le monde doit s'armer de vigilance extrême face au danger", a-t-il dit.
Le Mali a identifié jeudi un premier cas, une fillette récemment rentrée de Guinée en proie au virus, décédée vendredi, devenant le sixième pays d'Afrique de l'Ouest touché par cette épidémie, qui a fait 4.922 morts sur 10.141 cas recensés, essentiellement au Liberia, en Sierra Leone et en Guinée, selon le dernier bilan de l'OMS.
L'OMS a en revanche déclaré l'épidémie terminée dans deux autres pays de la région, le Sénégal (1 cas, 0 mort) et le Nigeria (20 cas, 8 morts), respectivement le 17 et le 20 octobre, après l'introduction du virus par un malade guinéen pour le premier et un Libérien pour le second.
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