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Ebola: le Mali promet de tout faire pour éviter une propagation d’Ebola
Publié le samedi 25 octobre 2014  |  AFP
Le
© AFP par HABIBOU KOUYATE
Le président, Ibrahim Boubacar Keita préside le premier conseil des ministres
Lundi 9 septembre 2013. Koulouba Palace à Bamako. le président IBK a présidé son premier conseil des ministres




Le président du Mali a promis samedi de tout faire pour éviter une propagation d'Ebola dans son pays avec la découverte un premier cas, une fillette venue de Guinée, un des principaux foyers de l'épidémie, et décédée après avoir été en contact avec de nombreuses personnes
au cours d'un long périple en car.

La maladie continue de progresser en Afrique de l'Ouest et ailleurs dans le monde avec un total de 10.141 cas enregistrés dans huit pays, dont 4.922 mortels, selon un nouveau bilan de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) publié samedi.

Aux Etats-Unis, les gouverneurs des Etats de New York et du New Jersey ont ordonné vendredi une mise en quarantaine obligatoire pour les voyageurs ayant eu des contacts avec des malades d'Ebola en Afrique de l'Ouest, après un premier cas confirmé chez un médecin à New York.

Le Mali a rejoint la liste des pays touchés par l'épidémie de fièvre hémorragique, avec le décès vendredi d'une fillette de deux ans, revenue le 19 octobre en car de Guinée voisine, où elle s'était rendue avec sa grand-mère à Kissidougou, dans le sud, région particulièrement touchée par le virus de la fièvre hémorragique.

"Le saignement du nez a commencé alors qu'elles étaient encore en Guinée ce qui signifie que l'enfant présentait les symptômes du virus pendant leur trajet au Mali", où elle a gagné Kayes, dans l'Ouest, en transport public, à travers un trajet de plus de 1.00O km, a indiqué l'OMS dans un rapport.

"Nous ferons tout pour éviter la psychose, la panique", a déclaré le chef de l'Etat malien, Ibrahim Boubacar Keïta, dans une interview accordée à Radio France Internationale et au quotidien Le Monde avant l'annonce du décès de la fillette et publiée samedi. "Depuis le déclenchement de cette épidémie, nous avons pris au Mali toutes les mesures pour que nous soyons à l'abri, mais nous ne sommes jamais hermétiquement fermés à ce mal-là, la preuve. La Guinée est un pays voisin du Mali, nous avons une frontière commune que nous n'avons pas fermée, que nous ne fermerons pas non plus", a-t-il ajouté.

- quarantaine obligatoire -

Ibrahim Boubacar Keïta a notamment évoqué des "contrôles thermiques" mis en place dans les aéroports maliens. De son côté, l'OMS a annoncé vendredi qu'elle "considère la situation au
Mali comme une urgence. L'état de l'enfant pendant le trajet en autocar est particulièrement inquiétant, car il a présenté de multiples occasions d'exposition, y compris à haut risque, impliquant un grand nombre de personnes".

"L'enquête préliminaire a identifié 43 contacts proches et non protégés, dont 10 personnels de santé, qui sont également suivis en isolement", selon un communiqué de l'OMS. L'OMS a néanmoins salué la "réaction rapide des autorités maliennes", et s'est félicitée de la présence dans le pays d'équipes de l'organisation et des Centres fédéraux américains de contrôle et de prévention des maladies (CDC) pour préparer le pays à l'éventualité d'un cas en provenance des pays voisins touchés par l'épidémie.

En Côte d'Ivoire, limitrophe de la Guinée et de la Sierra Leone, mais parvenue jusqu'à présent à échapper à la contamination, un aide-soignant guinéen potentiellement contaminé qui serait entré clandestinement dans le pays était activement recherché. Des tests sur des vaccins seront menés si possible en décembre dans les trois pays africains les plus touchés (Liberia, Guinée, Sierra Leone), a annoncé à Genève le Dr Marie-Paule Kieny, directrice générale adjointe de
l'OMS.

S'ils sont concluants, des centaines de milliers de doses de vaccins pourraient être envoyées en Afrique occidentale d'ici à la fin du 1er semestre 2015, a précisé le Dr Kieny au cours d'une conférence de presse. Des tests sont en cours aux Etats-Unis, en Grande-Bretagne et au Mali, et d'autres doivent commencer prochainement en Suisse et en Allemagne, a-t-elle
ajouté.

Les deux infirmières infectées au Texas ont été déclarées guéries, mais le maire de New York, Bill de Blasio, a annoncé le premier cas d'Ebola dans la mégapole, un médecin récemment revenu de Guinée, où il travaillait avec Médecins sans Frontières (MSF) et avait soigné des malades d'Ebola.

Cette annonce a entraîné une mise en quarantaine obligatoire dans les Etats de New York et du New Jersey pour les voyageurs ayant eu des contacts avec des malades d'Ebola en Afrique de l'Ouest, une disposition qui va plus loin que les consignes fédérales.

"Une mise en quarantaine volontaire n'est pas suffisante", a expliqué le gouverneur de New York Andrew Cuomo. "C'est un problème de santé publique trop grave", a-t-il ajouté dans une conférence de presse.

bur-thm/jlb
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