Kayes (Mali) - Aucune des 43 personnes placées sous surveillance médicale à Kayes, dans l'ouest du Mali, à la suite du premier cas d'Ebola dans ce pays, une fillette de 2 ans, ne présente de signe de contamination, a indiqué à l'AFP un conseiller du ministre de la Santé.
D'importants lots de matériel pour lutter contre la propagation sont arrivés dimanche à Kayes, localité où la fillette est décédée vendredi, a constaté le correspondant de l'AFP.
Les 43 personnes isolées près de Kayes après avoir été en contact avec la fillette "ne manifestent pour le moment pas de signe de la maladie", a déclaré à l'AFP sur place le Dr Lamine Diarra, conseiller du ministre de la Santé Ousmane Koné.
La fillette étant préalablement restée environ trois heures à Bamako, une
dizaine d'autres personnes étaient toujours sous surveillance dans la capitale
malienne, a-t-il indiqué.
Il s'agit des membres de la famille chez qui la fillette a brièvement
séjourné sur le chemin de Kayes, à son retour de Guinée voisine, avait
expliqué samedi le ministère.
"Il y a également dans les nouveaux équipements des combinaisons de
protection, des gants, et du matériel de désinfection. L'aide arrive, c'est
vrai", s'est félicité le Dr Diarra.
Le Programme alimentaire mondial (PAM) a annoncé samedi avoir acheminé au
Mali pour le compte de l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) une tonne de
matériel à la suite de l'annonce de ce premier cas jeudi.
Le vol, parti de Monrovia, capitale du Liberia, le pays le plus touché,
comprend des équipements de protection individuelle, des gants, des masques et
des seaux.
Dans la ville de Kayes, où une psychose s'est installée malgré les appels
au calme de l'équipe du ministère de la Santé, de nombreux habitants évitaient
de se serrer la main.
"Face à la psychose, nous avons lancé une campagne de sensibilisation qui,
nous l'espérons, portera très rapidement ses fruits", a déclaré à l'AFP le
ministre, joint par téléphone de Kayes.
La fillette, revenue au Mali le 19 octobre, est décédée vendredi, après
avoir été déclarée positive au virus la veille.
Partie de Guinée, l'épidémie de fièvre hémorragique a déjà fait près de
5.000 morts, principalement en Afrique de l'Ouest.
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