Coton : Coup d’envoi du projet USAID-C4CP

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Publié le lundi 27 octobre 2014 | L’Essor

© Autre presse par DR
Culture biologique du coton : SYPROBIO annonce la couleur

Il va s’employer à accroitre les revenus des producteurs et productrices ainsi que des transformateurs de coton au Bénin, au Burkina Faso, au Mali et au Tchad.

Seydou Coulibaly, conseiller technique au ministère du Développement rural, a procédé jeudi au lancement des activités du comité consultatif national du Projet de partenariat pour le développement international du C4 (USAID-C4CP). Il avait à ses côtés le coordinateur national-Mali du Programme de partenariat pour le coton dans les pays du C-4 et du Centre international pour le développement des engrais (IFDC), Amadou B. Ouadidje, le chef du projet et directeur technique de partenariats USAID C4CP, Moustapha Niang, et les acteurs du domaine venus de l’intérieur du pays. Cette première réunion est organisée par le projet de partenariat pour le coton dans les pays du C4.

L’IFDC contribue à la professionnalisation et à la durabilité du secteur agricole pour accroître la sécurité alimentaire et améliorer les conditions de vie de millions de familles rurales dans le monde et notamment en Afrique de l’ouest, a expliqué son coordinateur national. Il trouve ses origines dans la recherche pour le développement des engrais.

La rencontre visait un triple but : le lancement officiel des activités du projet USAID C4CP au Mali ; la mise en place du comité consultatif national (CCN) et la tenue de la première réunion de ce CCN.

Le gouvernement américain, à travers la mission pour l’Afrique de l’ouest de l’Agence des Etats-Unis pour le développement international (USAID/WA), a financé le projet de partenariat pour le coton dans les pays du C4, c’est-à-dire quatre pays africains producteurs (Bénin, Burkina Faso, Mali et Tchad). Ce projet, dont l’abréviation est USAID C4CP, est mis en œuvre par le Centre international pour le développement des engrais. Sa coordination régionale est basée à Ouagadougou.

Aujourd’hui, la mission et le mandat de l’IFDC se sont élargis à la recherche sur « l’engrais intelligent », la gestion intégrée de la fertilité des sols, la réglementation du marché des intrants, les chaines de valeur, les systèmes d’information du marché et, surtout, le renforcement des capacités des chercheurs, des vulgarisateurs et des producteurs, a souligné Amadou B. Ouadidje.

Pour mener à bien sa mission, l’IFDC s’est doté d’un staff international et national de qualité et a installé un réseau de bureaux en Afrique. Il a établi un réseau de relations de collaboration avec un grand nombre d’acteurs du développement agricole à tous les niveaux. Il a exécuté plusieurs projets et programmes financés par l’USAID dont le dernier en date est le projet C4CP, a expliqué Amadou B. Ouadidje.

Moustapha Niang, le chef du projet et directeur technique de partenariats USAID C4CP, a déploré que plus de 3,5 millions d’enfants meurent de malnutrition. La faim, constate-t-il, prive les pauvres d’une vie saine et productive, retarde le développement mental et physique des prochaines générations. Le projet qui s’attaque à ce problème, a enregistré des résultats et des impacts très significatifs. Il a été démontré que par de bonnes pratiques agricoles, en utilisant les semences améliorées et les intrants disponibles localement, les producteurs pouvaient augmenter les rendements d’au moins 39% pour le coton et de 25% et 5% respectivement pour le maïs et le niébé, deux cultures vivrières souvent cultivées en rotation avec le coton.
Dans notre pays, le programme a financé plusieurs activités réalisées par les partenaires techniques dans divers domaines : renforcement des capacités de l’Institut d’économie rural (IER), de la Compagnie malienne pour le développement des textiles (CMDT) et de l’Office de haute vallée du Niger (OHVN) en vue d’offrir de meilleurs services aux producteurs, en matière de diffusion des bonnes pratiques agricoles (BPA) pour améliorer la productivité cotonnière et les cultures de rotation. 300 agents ont ainsi été formés à la diffusion de paquets techniques sélectionnés. Ils ont formé à leur tour 40 000 producteurs sur les BPA.

Le but du projet C4CP sera atteint à travers l’objectif stratégique d’accroissement des revenus des producteurs et productrices ainsi que des transformateurs de coton dans les zones ciblés, a indiqué Moustapha Niang. Il s’agit plus spécifiquement de réaliser des sous-objectifs stratégiques tels que : un meilleur appui à l’accroissement de la productivité agricole par les institutions régionales et nationales ; le renforcement de partenariats qui soutiennent le développement du secteur coton des pays concernés et l’accroissement des avantages économiques et sociaux pour les femmes des ménages produisant le coton.

Le coton est considéré dans les pays de C4CP comme un moteur de développement, car son rôle est déterminant, a rappelé Seydou Coulibaly. Ce projet qui s’étend de 2014-2018, vise, explique-t-il, à promouvoir un environnement socio-économique où les hommes et les femmes travaillent ensemble et partagent équitablement les bénéfices de leurs efforts conjoints.

Youssouf KONATE