Nord-Mali : L’ennemi et ses associés avancent, le Mali et son fan’s club reculent #aBamako

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Nord-Mali : L’ennemi et ses associés avancent, le Mali et son fan’s club reculent

Publié le mercredi 19 septembre 2012 | Le Flambeau

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CRISE AU NORD DU MALI

La situation du Nord-Mali, loin de tout pessimisme ou sentiment d’indifférence, a fait l’objet de toutes sortes d’interprétations et d’analyses (actualité oblige). La complexité de la situation est telle, que l’on a souvent tendance à la comparer à un labyrinthe sans issue.

Mon ainé et brillant confrère Adam Thiam n’a-t-il pas faire remarquer la complication du problème malgré les multitudes bénédictions et prières qui se font de part et d’autre ?
Autant reconnaitre que l’ange Mikaël n’a toujours pas reçu l’avis favorable du miséricordieux pour décanter la situation malienne et mettre fin au règne de l’ennemi et autres terroristes.

‘’S’il est établi qu’à défaut de sa mère, l’on se contente des seins de sa grande mère’’, acceptons aujourd’hui par devoir de conscience de faire un bilan de la crise du Nord à défaut des tonalités de sons et de danse célébrant la libération du Nord et le retour de la paix entre les fils et filles du Mali. De la CEDEAO aux autorités actuelles de la transition, en passant par les mouvements politiques, acteurs de la société civile et autres pays amis du Mali : l’heure doit être au bilan en l’absence d’une action concrète et rassurante. Ce 22 septembre, date marquant le 52ème anniversaire de l’indépendance du Mali et sa première fois à célébrer son accession à la souveraineté internationale avec les 2/3 de son territoire national entre les mains d’intrus, doit être placé sous le signe du mea culpa individuel, de la réflexion et de l’action patriotiques et surtout de la solidarité envers nos parents du Nord qui endossent actuellement le poids de cette humiliation collective.

De l’occupation des régions du Nord à nos jours : qu’est ce qui a été fait ? Beaucoup de choses. Disons d’ailleurs trop de choses. Sauf que l’essentiel et les résultats escomptés n’ont malheureusement pas été atteints d’où le bilan suivant : l’ennemi et ses associés avancent dans leur quête machiavélique de destruction du Nord et d’assujettissement du sahel, tandis que le Mali et son fan’s club semblent reculer. Le MUJAO, ANSARDINE et AQMI ont opté pour la terreur et la guerre. Ils travaillent en ce sens et se préparent au pire.

Malgré la différence qui les sépare en termes d’objectifs, d’ambitions et de motivations ; ils ont tous compris la nécessité pour eux de rester sur la même longueur d’onde même si en réalité le torchon brule au sein de leur alliance. La preuve, Iyad et ses hommes semblent apparemment être séduits par la collection de mains et de jambes des éléments du MUJAO à Gao. Tout comme le MUJAO de la destruction des mausolées qui n’était pas sa spécialité.

Malgré leurs différences, ces bandits armés s’acceptent et avancent malheureusement contrairement aux maliens qui restent divisés pour des raisons d’égo. Leur idéal commun est aujourd’hui la défense de leurs intérêts. Qu’en est-il de l’autre équipe, celle du Mali et ses alliés notamment la CEDEAO, la France, les Etats-Unis et autres pays et structures qui ne cessent de lui témoigner leurs soutiens ? Disons que les choses avancent et s’éclaircissent petit à petit. Et reconnaissons également qu’en reculons. La preuve : nous en sommes toujours au débat de l’intervention ou pas de la CEDEAO. L’union sacrée tant réclamée est presque dans toutes les lèvres, mais dans très peu de cœurs. Les considérations personnelles et égoïstes toujours au dessus de l’intérêt de la nation. Et pour boucler la boucle : les autorités en charge de la transition ignorent jusque là sur quel pied danser, la CEDEAO ce qu’attendent les maliens et le Mali et l’armée sa promesse faite au peuple et la raison pour laquelle elle a précipité le départ d’ATT à son ‘’champs de Mopti’’ ou exil forcé. Nous perdons le temps sur des questions de forme, alors que le fonds du problème (la guerre) nous attend. Continuons donc à attendre avant que l’ennemi ne change la direction de ses canons ou décide d’étendre sa collection de jambes et de mains sur tout le sahel !

FOUSSEYNI MAIGA

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