Après sa grève de 48 h, organisée les 21 et 22 août 2014, l’UNTM menaçait d’aller en grève de 72 heures, à compter du 29 octobre 2014. Cette grève qui s’annonçait comme une grande réussite allait immobiliser le pays, dont les caisses sont déjà suffisamment exsangues. Fort heureusement un accord a été signé entre l’UNTM, le Gouvernement et le Patronat, le mardi 28 octobre 2014, à 4 heures du matin, dans la salle de conférence du ministère du travail, de la fonction et des relations avec les Institutions.
La grève de 72 heures de l’UNTM, programmée à compter du 29 octobre 2014, n’aura plus lieu. La centrale syndicale historique du Mali, le Gouvernement du Mali et le Patronat malien, sont parvenus à un accord. Le Mardi 28 octobre 2014, il était 4 heures du matin, lorsque le Gouvernement représenté aux négociations par Bocar Moussa Diarra, ministre du travail, de l’emploi et des relations avec les Institution et Abdel Kader Konaté dit Empé, son homologue du commerce, apposait leur signature au bas du protocole de conciliation. En même temps que Mamadou Sinsin Coulibaly, vice-président du Conseil national du patronat du Mali, Mahouloud Ben Katra, secrétaire général adjoint de l’UNTM, et les conciliateurs, apposaient leur signature sur le même document. Qui l’aurait cru ? Quelques heures auparavant, les discussions étaient âpres entre les différents protagonistes.
De propositions en contre propositions, l’UNTM, le Gouvernement et le patronat, malgré la tension qui était souvent perceptibles dans la salle de négociation, sont parvenus à un Accord. « Après un long cheminement du mois d’août à aujourd’hui, nous sommes parvenus à un Accord complet sur nos 17 points de revendications », a indiqué Maouloud Ben Katra, secrétaire général adjoint de l’UNTM, à 4 h 17 minutes. Avant d’ajouter que « la bataille a été rude, mais nous l’avons gagné. Nous dédions cette victoire à la mobilisation des militants de l’UNTM et de tous les travailleurs maliens ». Cependant, il a souhaité la mise en place rapide d’une commission de suivi des Accords, composée de l’UNTM, du gouvernement, patronat et des conciliateurs. A 4 h 21 mn, Malamine Diarra, Président de la commission de conciliation, a remercié l’UNTM, le Gouvernement et le Patronat, pour la confiance placée aux membres de la commission.
« Camarades du Mouvement syndical, je vous remercie d’avoir travaillé dans le sens des intérêts des travailleurs maliens », a-t-il indiqué. Avant d’inviter la partie gouvernementale à tout mettre en œuvre pour que les accords ne dorment pas dans des tiroirs. « Il faut donner une satisfaction aux travailleurs maliens », a-t-il indiqué. Avant de saluer le Président de la République IBK qui s’était engagé à prendre les revendications de l’UNTM à charge. A 4 h 40, le ministre Bocar Moussa Diarra anime un point de presse dans son bureau. Pour la circonstance, il était accompagné de son collègue Abdel Kader Konaté dit Empé, ministre du commerce et de ses plus proches collaborateurs. « Le gouvernement du Mali est heureux d’avoir posé un acte d’apaisement social, en aboutissant à un accord avec l’UNTM », a-t-il indiqué. Avant de déclarer que même si les négociations ont été rudes, elles se sont déroulées dans un climat de respect mutuel et de responsabilité.
« La satisfaction des revendications des travailleurs maliens, est une préoccupation majeur du Gouvernement », a indiqué le ministre Diarra. Il a estimé que si les négociations ont été longues, difficiles et dures, c’est parce que le Gouvernement ne voulait pas s’engager dans ce qu’il ne pouvait pas tenir. « Nous l’avions fait comprendre à l’UNTM et nous sommes parvenus à un accord », a-t-il indiqué. Cette grève annoncée par l’UNTM, si elle avait lieu, allait aggraver la situation économique déjà désastreuse du pays.
Assane Koné