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Carte d’étudiant : Où vont les 1000 francs payés chaque année, sur les frais d’inscription, par les étudiants maliens ?
Publié le mercredi 19 septembre 2012  |  Le Flambeau




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L’inscription, dans toutes les facultés et grandes écoles du Mali, se fait à 5000F. Cependant, depuis des années, elle a été majorée à 6 000F. Les 1000 francs qui ont été ajoutés aux frais d’inscription étaient censés permettre à chaque étudiant de bénéficier d’une carte d’une part, et d’autre part, financer les programmes de formation en 3ème cycle de certains étudiants finalistes de chaque structure. Malheureusement pour les étudiants, et heureusement pour nos différentes structures, cette mesure a très vite tourné au vinaigre.

L’accès à la carte d’étudiant est un luxe auquel bon nombre d’étudiants maliens ne peut s’offrir. Le financement de la formation de certains étudiants finalistes, dans nos différentes structures, est un sujet tabou. Les possibilités de formation sont quasi-inexistantes. Lorsqu’elles s’ouvrent le plus souvent, elles sont offertes sur la base du népotisme ou de l’affairisme. En d’autres termes, les administrations universitaires profitent de l’argent des étudiants pour renflouer leurs caisses sans pour autant remplir leur part du contrat. Et personne n’ose en parler, car tout le monde y gagne quelque chose.

Si la carte d’étudiant est annuelle dans toutes les universités sérieuses au monde, tel n’est pas le cas au Mali. Rares sont les étudiants qui, tout au long de leur cycle universitaire, arrivent à peine à collectionner deux cartes. Certains font toute leur formation universitaire, sans bénéficier de la carte d’étudiant. Ils n’en font même pas leur problème, dans la mesure où tout est mis en œuvre pour garder cette situation dans l’irrégularité. En plus de leurs budgets de fonctionnement, les administrations profitent de ces sous sans pour autant se soucier de leur responsabilité vis-à-vis de leur gestion. Les comités Aeem, censés réclamer justice, ont toujours d’autres futilités à gérer oubliant du coup l’essentiel de leurs missions.

L’aspect financier mis à part, il faut aussi rappeler que cet état de fait a de nombreuses répercussions dans l’organisation des examens et surtout sur la sécurisation de l’espace universitaire. L’accès aux salles d’examens n’étant conditionné à aucun principe, les risques d’une infiltration des étudiants se sont avérés justifiés à maintes reprises. N’importe qui peut se prétendre étudiant et bénéficier de bon nombre d’avantages liés à ce statut. Les amphis, pendant les examens, sont partagés entre les étudiants ‘’les vrais’’ et les missionnaires ‘’les faux étudiants’’ profitant du désordre pour mener leur business. Les besoins de formation, dans nos structures, ne sauraient manquer. Encore moins les étudiants capables de poursuivre des formations et revenir servir leur faculté. Pendant ce temps, l’argent destiné pour la circonstance est utilisé à d’autres fins. Et le comble de l’ironie est que le problème est connu de tous et effectif dans presque toutes les structures. Pire, s’attaquer au sujet peut même s’avérer dangereux compte tenu de tout le flou entretenu autour. Ceci étant, une seule question mérite d’être posée : à quoi servent les 1000 francs payés chaque année, sur les frais d’inscription, par les étudiants maliens ?

SEYDOU KARAMOKO KONE

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