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Lutte contre la corruption : Les citoyens peuvent dénoncer les irrégularités
Publié le jeudi 30 octobre 2014  |  L’Essor




Un atelier sur « la dénonciation et les outils de lutte contre la corruption au Mali » à l’attention des acteurs de la société civile, a démarré mardi à la Maison du partenariat. Organisé par le Réseau plaidoyer et lobbying (RPL), en partenariat avec l’ONG Diakonia, la rencontre de trois jours s’inscrit dans le cadre des activités du programme d’appui à l’amélioration de la gouvernance et la lutte contre la corruption au Mali. La cérémonie d’ouverture était présidée par chef de la section juridique du Bureau du Vérificateur général, Famory Keita.
Le RPL a bénéficié d’un financement institutionnel de l’ONG Diakonia en vue d’améliorer la gouvernance financière et la participation citoyenne aux élections dans notre pays. Il y a trois mois, en partenariat avec le Bureau du Vérificateur général, le RPL a orienté certaines organisations de la société civile partenaires sur le dernier rapport rendu public par cette institution. L’objectif est de mobiliser la société civile, de l’inciter à analyser le phénomène de la corruption et de l’amener à jouer son rôle de contre pouvoir dans la construction de la démocratie.
Il faut rappeler à ce propos que le gouvernement a fait de la lutte contre la corruption une priorité absolue. Afin de contribuer à ce combat, le Réseau plaidoyer et lobbying a organisé une journée nationale d’évaluation des recommandations des Assises nationales sur la corruption. Cet atelier avait recommandé d’engager les organisations de la société civile dans une dynamique d’appui et d’accompagnement de la lutte contre la corruption. Le RPL qui est une organisation citoyenne travaillant sur les questions de politiques, de transparence, de recevabilité, a décidé de suivre cette recommandation. Il a, par conséquent, entrepris de renforcer les capacités institutionnelles et organisationnelles de ses partenaires sur les techniques de dénonciation de la corruption.
Dans cet ordre d’idées, les vérificateurs forment les participants aux techniques légales dont dispose la société civile et le citoyen pour dénoncer les différents cas de corruption, et les organisations de la société civile à la compréhension des outils de prévention et de lutte contre la corruption. L’objectif global de la session est de renforcer les capacités des organisations membres du RPL, des ONG partenaires de Diakonia, du Réseau des journalistes de lutte contre la corruption sur les techniques de dénonciation et les outils de prévention et de lutte contre la corruption.
Famory Keita a expliqué que le Bureau du Vérificateur général est un instrument de lutte contre la corruption qui, dans le cadre de ses missions, utilise des méthodes comme la vérification financière et le suivi de la mise en oeuvre des recommandations.

La vérification financière permet de s’assurer de la régularité et de la sincérité des recettes et des opérations de dépenses de l’Etat. La vérification est faite selon un manuel de vérification et aussi un guide à travers lesquels sont déterminés le plan et le procédé qui permettent de détecter les différentes irrégularités qui peuvent être des cas de fraude ou de mauvaise gestion.
Pour dénoncer un cas de fraude, la loi qui crée le BVG donne la possibilité à toute personne physique ou morale de dénoncer des faits de corruption au Vérificateur général. Elle peut le faire soit par lettre ou en envoyant un mail. Chaque citoyen malien a ainsi la possibilité d’informer le Vérificateur général des irrégularités et des fraudes dont il a connaissance. Il appartient alors au Vérificateur général d’analyser et de décider de mener une enquête.
Sidi MAIGA
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L’Essor N° 17187 du 17/5/2012

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