Après la construction de plus de 1500 logements pour la seconde phase à Tabacoro, l’Etat vient d’engager celle de 1000 autres logements confiée à l’entreprise BECM-CG. D’abord après plusieurs dérapages concernant l’aménagement des voies d’accès du site, la bourde n’est pas lointaine concernant la construction des bâtiments cédés à moins de 300 000 F CFA tout fini. Un prix inacceptable, dénoncent des professionnels du BTP.
Si la seconde phase de construction des logements sociaux de Tabacoro tarde à voir le jour, la troisième qui vient de commencer avec 500 logements, confiée à l’entreprise, le BECM-CG, va être pire que le précédent. La déception va être grande quand on sait que, selon des ouvriers, le BECM-CG est en train de casser le prix du BTP plus que certaines entreprises étrangères sur notre territoire.
La construction d’un bâtiment de type F3 (deux cambres et salon) aujourd’hui est cédée par cette société à peu près de 300 000 F CFA, sachant qu’un bâtiment de ce type est construit à plus d’un million de F CFA, nous confie un acteur de la profession. Cette catastrophe se passe aux yeux et au su des bureaux de contrôle recrutés pour la cause. Mais, cela, ne nous étonne guère quand on sait que ce marché sera confié à un bureau proche du pouvoir.
Pourtant, la construction des logements sociaux était placée sous le contrôle de l’Office de l’habitat au Mali (OHM) et de la direction de l’urbanisme et de l’habitat. Ils ont été dépossédées de cette tâche. Un libre champ pour cette entreprise, qui avait commencé par violer les tracés effectués par l’Institut géographique du Mali (IGM) qui l’avait rappelé à l’ordre.
Voilà, un autre drame que cette société vient de commencer à Tabacoro, après Kabala, où il a fallu l’intervention des autorités, de la population et des médias pour que le BECM-CG revienne sur des travaux bâclés des caniveaux bordant les voies d’accès à la cité universitaire de Kabala.
Nous avons approché un agent de l’urbanisme sur le site, pour en savoir un peu sur cette jeune société, il nous avoue que bien vrai qu’elle dispose du matériel, n’a pas d’ouvriers qualifiés et d’ingénieurs. Cela n’est pas loin de la réalité, sachant que cette société ne mise pas sur le prix et la qualité.
Nous y reviendrons.
Ousmane Daou