Les cadres des partis politiques burkinabés MPP et UPC viennent de témoigner toute leur solidarité au peuple burkinabé qui a majoritairement rejeté l’initiative de révision constitutionnelle entreprise par le président Blaise Compaoré dans le but de se maintenir au pouvoir.
Dans une déclaration qu’elle nous fait parvenir, la coordination de l’opposition burkinabé au Mali estime que « le président du Burkina Faso, Blaise Compaoré et son clan ont enfin jeté le masque en dévoilant leurs véritables intentions « . Celles qui consistent à fouler au pied la démocratie et ses valeurs chèrement acquises par le peuple burkinabè.
» Monsieur le Président du régime d’exception du 15 Octobre 1987 à 1991. Monsieur le Président des septennats de 1991 à 2005. Monsieur le Président des Quinquennats de 2005 à 2015. 28 ans de règne sans partage, marqué par des crimes de sang et des crimes économiques : ça suffit maintenant! « , martèlent les représentants de l’opposition burkinabé au Mali.
Ils soulignent que le peuple burkinabé et le monde entier déplorent cette lourde responsabilité que le locataire du palais de Kosiam a prise en introduisant ce projet de loi portant modification de la Constitution à l’Assemblée nationale. « Nous, coordination de l’opposition politique burkinabé au Mali, sommes farouchement opposés à la modification de l’article 37 de la Constitution du Burkina Faso « , fulminent-ils.
Avant de rappeler que le président Blaise Compaoré avait suggéré ses « sages conseils » à certains de ses pairs de la sous-région lorsque ceux-ci embarquaient leurs peuples dans ces aventures sans lendemain. » Maintenant qu’il s’agit de vous, vous usez de tous les artifices pour vous maintenir au pouvoir « , dénoncent ces responsables politiques du pays des hommes intègres.
Pour les représentants des partis MPP et de l’UPC, de 1987 à 2015, soit près de trois décennies, le chef de l’Etat burkinabé a, lui, seul cumulé quatre mandats. Ce qui correspond à plusieurs alternances démocratiques dans la sous- région ouest africaine, illustrées par le Mali, le Ghana, le Bénin, le Sénégal, pour ne citer que ces exemples.
» Nous, coordination de l’opposition politique burkinabé au Mali:
- invitons les honorables députés à faire preuve de patriotisme en n’entérinant pas cette forfaiture,
- soutenons la vaillante lutte du peuple Burkinabé actuellement en cours », déclarent-ils. Avant de proclamer avec vigueur le slogan » la patrie ou la mort, nous vaincrons ! « .
Bruno D SEGBEDJI