Les forces françaises étaient toujours "au
contact" des jihadistes armés jeudi en milieu de journée dans le nord du Mali,
où un soldat français a été tué la veille, a indiqué à Paris l'état-major des
armées.
"La situation est maîtrisée par l'armée française. Nous sommes toujours au
contact de cet adversaire. Les combats se sont poursuivis dans la nuit, mais
nous avons l'ascendant sur le terrain", a déclaré le porte-parole de
l'état-major, le colonel Gilles Jaron.
Un sergent-chef des forces spéciales a été tué mercredi et deux autres
militaires blessés dans le massif du Tigharghar, lors d'une opération destinée
à freiner le retour des jihadistes dans le nord du Mali.
Le blessé le plus gravement atteint, dont les jours ne sont pas en danger,
devait être rapatrié "dans les prochaines heures" vers un hôpital militaire
parisien, a précisé le porte-parole lors du point de presse de la Défense.
"Nous étions confrontés à une trentaine de terroristes lourdement armés,
nous estimons que ce matin une vingtaine d'entre eux ont été neutralisés et
nous sommes toujours au contact de cet adversaire", a-t-il poursuivi,
précisant: "un adversaire est mis définitivement hors de combat quand il est
tué, blessé ou fait prisonnier. C'est à peu près le cas de figure que nous
avons ce matin".
Une mission "beaucoup plus large" des forces françaises "est en train de se
dérouler au nord du Mali", a souligné le porte-parole.
La force française Barkhane, qui sera dotée à terme de 3.000 hommes - dont
1.400 actuellement au Mali -, a depuis le mois d'août pour vocation d'agir
contre les groupes jihadistes dans l'ensemble de la bande sahélo-saharienne.
Le sergent-chef Thomas Dupuy est le dixième militaire français tué au Mali
depuis le lancement, en janvier 2013, de l'intervention française Serval, à
laquelle a succédé l'opération Barkhane le 1er août dernier.
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