Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Femmes    Pratiques    Le Mali    Publicité
aBamako.com NEWS
Comment

Accueil
News
Société
Article
Société

Ménaka : L’ecole profite partiellement du climat de détente
Publié le vendredi 31 octobre 2014  |  L’Essor
Session
© aBamako.com par as
Session d`octobre pour les eleves déplacés du Nord du Mali
8 octobre 2012. Bamako. Début de la 2eme session d`examens pour les élèves déplacés.




Le directeur du Centre d’animation pédagogique (CAP) de Ménaka, Zeinou Aguissa Maïga, accompagné de conseillers pédagogiques, a effectué, du 21 au 24 octobre, une mission de supervision dans des écoles des communes de Ménaka et d’Anderamboukane afin d’apprécier la situation de la rentrée scolaire 2014-2015.

Rappelons que le CAP de Ménaka compte 117 écoles dont 50 sont fonctionnelles aujourd’hui. Au total 7014 élèves, dont 2830 filles, sont encadrés par 130 enseignants dont 13 volontaires. Le directeur du CAP a visité 21 écoles.

La délégation a constaté que les cours sont dispensés normalement dans certaines écoles, suivant le programme officiel en vigueur. Dès l’ouverture des classes, des leçons modèles ont été dispensées sur l’épidémie de la fièvre hémorragique à virus Ebola.

Il faut préciser que les effectifs d’enseignants et d’élèves sont susceptibles d’augmenter au cours de l’année scolaire car des populations sont encore installées dans les terres salées avec leurs animaux. D’autres sont dans les zones de ramassage du fonio et du cramcram.

Par endroits, la délégation a relevé que des enseignants sont encore à Gao ou dans d’autres villes des régions du Sud et même au Niger. Ils refusent de rejoindre leurs postes en invoquant l’insécurité due à la présence de groupes armés sur le terrain.

A ce sujet, signalons que les mouvements armés ont évacué tous les établissements publics, notamment scolaires, depuis le 26 septembre dernier pour permettre la reprise des classes.
Au cours de sa tournée, le directeur du CAP n’a pas manqué de discuter avec les Comités de gestion scolaire, les parents d’élèves et autres partenaires de l’école pour évoquer les difficultés liées à la dégradation des salles de classe, du mobilier scolaire et à l’absentéisme des enseignants. Il s’est réjoui de la dotation des écoles de kits Unicef.

Dans les localités visitées, les parents ont salué la réouverture des classes qui a pu avoir lieu grâce à l’appui logistique du président du Conseil de cercle de Ménaka, Amoh Diallo, et du maire de la commune d’Andéramboukane, Aroudeini Ag Hamatou.

La tournée du directeur du CAP a été précédée d’une caravane de la paix regroupant les leaders religieux, les chefs de fraction, les femmes, les jeunes et de nombreux cadres représentant les services techniques. Cette caravane a sillonné l’ensemble des communes de Ménaka du 17 au 21 octobre pour porter aux communautés de base le message de la paix, de la réconciliation et de la cohésion sociale.

Initiée par le maire d’Andéramboukane, Aroudeyni Ag Hamatou, avec l’appui financier de l’ONG allemande Hommes-Environnement-Développement (HED), cette caravane de la paix avait pour objectif de renforcer le tissu social et de favoriser le vivre-ensemble. Elle a permis de sensibiliser les communautés de base à des questions vitales comme la préservation de l’environnement et du patrimoine culturel du milieu, généralement sources d’incompréhension et de conflits fratricides et procéder enfin à l’implication effective des légitimités traditionnelles locales dans la gestion de leur terroir et celles des communautés.

Cette caravane a offert l’occasion aux intervenants de prôner le dialogue et des échanges permanents sur le vécu quotidien des populations de Ménaka afin de privilégier les méthodes anciennes de règlement des conflits. Les populations ont assuré que depuis les événements douloureux de janvier 2012 dont les séquelles sont encore perceptibles à travers toute la zone de Ménaka, elles n’ont jamais bénéficié d’une telle marque de sympathie et de considération de leurs leaders d’opinion regroupés au sein de cette caravane pour leur apporter un message aussi important que celui de la paix et de la concorde. « Cette démarche nous a manqué au début. Or elle caractérise le peuple Tamasheq de la région de Ménaka et ce depuis la période coloniale et même bien avant », a souligné en substance un vieil homme au milieu de la foule.
Un forum sur la paix est prévu dans la ville de Ménaka du 30 octobre au 1er novembre avec la participation de près de 400 personnes issues des fractions.
I. SOTBAR
AMAP-Menaka
Commentaires