La compétition se déroulera du 11 au 14 décembre et regroupera les sélections nationales Juniors et Cadettes des 15 Etats membres de l’organisation sous régionale
C’est incontestablement un signe de confiance de la Communauté économique des états de l’Afrique de l’ouest (CEDEAO) à l’endroit de notre pays. Mardi dernier, l’organisation sous régionale a, en effet, décidé de confier à nouveau au Mali l’organisation de la deuxième édition du tournoi de la CEDEAO, une compétition lancée en 2013 et qui regroupe les sélections nationales juniors et cadettes des 15 pays de la communauté économique ouest africaine. Déjà en 2013, la CEDEAO avait porté son choix sur notre pays pour l’organisation de l’édition inaugurale et 9 des 15 pays de la communauté avaient participé au tournoi.
Cette année, le ministère des Sports et la Fédération malienne d’escrime (FME) attendent plus de monde puisque tous les états membres de la CEDEAO (le Mali, le Bénin, la Côte d’Ivoire, le Cap Vert, le Ghana, le Liberia, la Guinée Bissau, la Sierra Leone, le Sénégal, le Niger, la Guinée, le Burkina Faso, la Gambie, le Nigeria, le Togo) ont confirmé leur participation à la compétition. «Tous les pays de la CEDEAO ont confirmé leur participation au tournoi, se réjouit déjà le président de la Fédération malienne d’escrime, Abdoul Wahab Zoromé. La compétition regroupera les Juniors et les Cadets qui s’affronteront au Sabre, à l’Epée et au Fleuret. Au total, 72 escrimeurs sont attendus pour cette 2è édition du tournoi CEDEAO», précisera le premier responsable de la FME. Le tournoi se déroulera du 11 au 14 décembre au Parc national qui avait également abrité la première édition. «L’année dernière, tous les pays participants ont salué le bon déroulement du tournoi ainsi que les officiels de la CEDEAO. C’est sans doute la réussite de la première édition qui a incité la Confédération africaine d’escrime (CAE) et les instances de la CEDEAO à reconduire l’expérience, souligne le président de la FME. Le choix porté sur notre pays nous va droit au cœur et nous ferons tout pour relever le défi sur le plan sportif, mais aussi sur le plan organisationnel», ajoutera Abdoul Wahab Zoromé. Le président de la FME place déjà la barre très haut et martèle que le minimum que l’on puisse demander aux escrimeurs maliens est le sacre comme en 2013. «Le Mali a remporté l’édition inaugurale devant le Sénégal et le Niger. Cette année encore, notre objectif est le sacre.
Certes, le plateau de cette deuxième édition est plus élevé en raison du nombre de participants qui a presque triplé. Mais malgré tout, nous ferons tout pour conserver le trophée», insistera le président de la FME. Pour renouveler son bail, le Mali pourra compter sur les rescapés de la première édition qui forment l’ossature des deux sélections nationales (l’équipe nationale féminine et la sélection masculine). Parmi ces combattantes et combattants qui ont écrit une page glorieuse de l’histoire du sport malien en remportant l’édition inaugurale, on peut citer, entre autres, Alima Dembélé, Ramata Sidibé, Mariétou Diakité, Mariam Théra, Boubacar Ballo, Abdoul Kané, Gaoussou Coulibaly N°2. Pour ces escrimeuses et escrimeurs, les préparatifs ont déjà commencé et se poursuivront jusqu’au 11 décembre, date du coup d’envoi de la compétition. Mais dès demain, le monde de l’escrime nationale singulièrement les populations de Bamako, auront un avant-goût du tournoi CEDEAO avec la première Journée porte ouverte de la Fédération malienne d’escrime.
Cette initiative de l’instance dirigeante de l’escrime nationale vise à faire découvrir la discipline par le grand public d’une part et d’autre part, sensibiliser les parents sur l’importance de la pratique de l’escrime pour les enfants. La Journée porte ouverte aura lieu à l’Ecole Kalanso de Djélibougou et sera marquée notamment par une exposition des équipements d’escrime (casques, tenues, armes, piste, tableau électronique..), la présentation du bilan de la Fédération malienne d’escrime, des séances d’exhibition. Sans compter les cours d’escrime qui seront donnés par les maîtres d’armes de la fédération. «Il y aura plusieurs stands dans la cour de l’Ecole Kalanso, dans chaque stand, il y aura des techniciens pour expliquer aux visiteurs comment se pratique l’escrime et quels sont les avantages de la discipline pour les enfants. On prévoit également des activités de sensibilisation destinées aux parents d’élèves», détaille le président de la FME. C’est la première fois que la fédération organise une Journée porte ouverte, rappellera Abdoul Wahab Zoromé qui espère que le public participera massivement à cette initiative qui entre dans le cadre de la promotion de l’escrime au Mali.
S. B. TOUNKARA
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Cyclisme : TOUR DU FASO, AURA LIEU, AURA PAS LIEU…
«Nous sommes dans un contexte où Ebola sévit dans plusieurs pays de la sous-région et nous pensons que ce n’est pas prudent d’organiser de grands rassemblements. Le sens des responsabilités nous oblige à prendre plus de précautions. C’est pourquoi nous avons décidé de différer un certain nombre d’activités dont le Tour du Faso». C’est par ce communiqué que le porte-parole du gouvernement burkinabé Alain Edouard Traoré a annoncé le report du Tour du Faso qui était prévu du 23 octobre au 2 novembre.
A l’instar des autres cyclistes de la sous région, voire de l’Afrique, les coureurs maliens ont accueilli la nouvelle avec une grande déception et attendent avec impatience l’annonce de la nouvelle date à laquelle sera organisée la course. Le champion du Mali en titre, Diakaridia Sangaré lui, nourrit de grandes ambitions pour le tour de cette année et martèle à qui veut l’entendre qu’il vise le sacre continental. «Mon ambition est de remporter un trophée continental après mon sacre en championnat. Depuis plusieurs mois, je travaille pour ça et j’attends avec impatience que les autorités du Burkina Faso fixent la nouvelle date du Tour Faso. Je tiens vraiment à offrir un titre continental au Mali cette année», martèle le natif de Sikasso. «Chaque année, le Mali participe aux compétitions continentales, nous ne devons plus nous contenter de médailles d’argent ou de médailles de bronze.
Il faut qu’on remporte un trophée africain», insistera le champion du Mali en titre. On s’en souvient, Diakaridia Sangaré a été sacré champion du Mali cette année au terme d’une course que le jeune cycliste (27 ans) a maîtrisé de bout en bout. Le natif de Sikasso a bouclé les 15 km (soit 5 tours d’un circuit long de 3 km) en réalisant un chrono de 21’37’’, contre 21’ 49’’ et 29’00, respectivement pour Salia Diarra et Yacouba Togola. Visiblement confiant, le nouveau champion du Mali assure qu’il est dans une forme parfaite et se dit convaincu que cette année sera la bonne pour le Mali. Reste à savoir maintenant si le Tour du Faso sera reprogrammé avant la fin de l’année.
Seïbou S. KAMISSOKO