Les lampions se sont éteints le jeudi, 30 octobre 2014, à l’hôtel Salam de Bamako, sur le séminaire de haut niveau portant sur l’impact du conflit malien sur les droits des femmes et des filles. A l’issue de trois jours de travaux émaillés par des témoignages poignants sur des atrocités subies par les braves femmes et leurs filles durant le conflit de 2012/2013, les participants, venus entre autres, des trois régions du Nord du Mali, de Sikasso et Mopti, ont formulé une panoplie de recommandations afin de remédier aux violations des droits. Parmi ces recommandations figurent entre autres, la prise de mesures spécifiques pour la protection des femmes et des filles en période de conflit, notamment en mettant en œuvre la résolution 1325 et toutes les autres résolutions qui engagent les Etats à renforcer la protection des femmes contre les violences et ainsi que leur participation à tout le processus de prise de décisions, l’accentuation de la sensibilisation, particulièrement en milieux défavorisés en informant les femmes et les hommes sur les droits humains des femmes, l’élaboration de rapports alternatifs sur ou complémentaires sur la situation des violences faites aux femmes et la poursuites de auteurs de crimes de violences perpétrés sur les femmes.
Organisé par le ministère de la Femme, de l’Enfant et de la Famille, en partenariat avec la Commission Africaine des Droits de l’Homme et du Peuple (CADHP), cette rencontre visait à évaluer l’impact du conflit sur la situation des femmes et des filles au Mali et à communiquer avec différents acteurs sur la contribution de la CADHP pour une meilleure protection des droits des femmes et des filles. Il faut signaler aussi que cet atelier a identifié les effets négatifs du conflit sur la situation de la femmes et des filles dans les domaines de la santé, des droits économiques, de l’éducation et de la gouvernance politique pour ne retenir que cela.
Yaya Samaké