L’actuel président de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) a appelé dimanche au dialogue entre toutes les parties impliquées dans la transition politique au Burkina Faso, dont le président Blaise Compaoré a été chassé du pouvoir.
Actuellement à la tête de la Cédéao, le président du Ghana, John Dramani Mahama, a déclaré que la chute de M. Compaoré vendredi, après de violentes manifestations contre son régime, avait "ouvert la voie au dialogue et à la paix" et que toutes les parties devaient respecter la démocratie et la constitution.
Le dialogue "est la seule façon d’arriver à un consensus politique qui mènera à des élections libres, équitables et crédibles, en conformité avec les dispositions constitutionnelles" du Burkina Faso, a-t-il estimé dans un communiqué.
La retenue est nécessaire pour éviter que "la situation déjà précaire" n’empire, a-t-il ajouté.
Le Burkina Faso est un des 15 pays membres de la Cédéao, qui travaille à renforcer la coopération et l’intégration régionale.
L’armée, qui a désigné un de ses officiers, le lieutenant-colonel Isaac Zida, comme chef d’un gouvernement de transition, s’est imposée par la force dimanche au Burkina Faso face à des manifestants qui contestaient sa prise de pouvoir, trois jours après le renversement du président Blaise Compaoré.
Des soldats ont pris le contrôle de la radio-télévision nationale en début d’après-midi, tandis que d’autres occupaient la place de la Nation proche devenue un centre d’agitation au coeur de Ouagadougou.