Bamako - Deux soldats maliens ont été tués et quatre blessés dimanche par l’explosion d’une bombe dans la région de Gao (nord-est), a annoncé le gouvernement malien, dénonçant un "acte terroriste" dans un communiqué diffusé lundi.
Dimanche "aux environs de 08H00 (locales et GMT), une des positions tenues par les forces armées maliennes à Almoustrate (...) a été la cible d’une attaque par engin explosif posé par des individus non encore identifiés. Le bilan est de deux morts et quatre blessés parmi les militaires", affirme le gouvernement dans ce communiqué.
Almoustrate (ou Almoustarat) est située à environ 120 km au nord de Gao, principale ville du Nord.
Le gouvernement malien "condamne fermement cet acte terroriste et lâche, qu’il juge contraire aux engagements pris par les responsables des groupes armés" dans des accords signés avec les autorités maliennes en mai à Kidal (extrême nord-est du Mali) et en juillet à Alger, où se déroulent des négociations entre Bamako et des mouvements armés.
Dans un communiqué distinct, la Mission de l’ONU au Mali (Minusma) a dénoncé une "attaque lâche et aveugle sur les forces armées maliennes".
Le nord du Mali était tombé en 2012 sous la coupe de groupes jihadistes
liés à Al-Qaïda, qui en ont été chassés en grande partie par une opération militaire, toujours en cours, lancée en janvier 2013 à l’initiative de la France.
Cette vaste région a enregistré dernièrement un regain d’attaques jihadistes.
La semaine dernière, un militaire français avait été tué et deux autres blessés dans le massif du Tigharghar (région de Kidal), lors d’une opération destinée à freiner le retour des jihadistes dans le nord du Mali.
Le 25 octobre, ce sont trois Casques bleus sénégalais de la Minusma qui avaient été blessés dans une attaque à l’engin explosif près de Kidal. Le 7 octobre, un membre du même contingent sénégalais de la Minusma avait péri dans une attaque à la roquette contre le camp de l’ONU à Kidal.
L’assaut le plus meurtrier contre les forces de l’ONU au Mali avait été perpétré le 3 octobre dans une localité de la région de Gao contre un convoi de militaires nigériens, dont neuf avaient été tués. Il a été revendiqué par un jihadiste malien proche du Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest (Mujao).
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