Réunies au sein d’un consortium pour l’observation du processus électoral, quatre organisations de la société civile ont lancé un appel à l’endroit des autorités maliennes pour leur demander de prolonger les opérations d’achèvement du Recensement A Vocation d’Etat Civil (RAVEC) qui sont arrivées à terme le 31 octobre dernier.
Cet appel, Caritas Mali, JCI-Mali, le Réseau Plaidoyer et Lobbying et SOS Démocratie l’ont expliqué par des insuffisances notées par leurs observateurs déployés sur le terrain dans le cadre du suivi de l’enrôlement des populations. C’est donc pour attirer l’attention des autorités en charge du dossier sur ces insuffisances que ces organisations ont organisé une conférence de presse le vendredi 31 octobre à la maison de la presse de Bamako.
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Devant un parterre de journalistes, le coordinateur de la Jeune Chambre Internationale (JCI), M. Demba Tounkara a mis au grand jour les insuffisances relevées par la société civile sur l’étendue du Mali à l’exception de la région de Kidal. Il s’agit selon lui du déficit de communication lié au retard constaté dans l’affichage des panneaux et spots d’information du démarrage du RAVEC , du déficit d’information sur les pièces à fournir pour l’enregistrement , de la difficulté d’identification des centres de recensement par la population cible etc.
Des difficultés d’ordre technique ont également entravé le bon déroulement des opérations d’achèvement du RAVEC d’après l’exposé fait par M. Tounkara. Le retard pris dans la formation des agents recenseurs, le démarrage tardif des opérations dans certains centres tels que les Communes VI et V du district de Bamako, les communes de Nimbougou et Zégoua dans le cercle de Kadiolo, le problème de batterie d’alimentation pour les ordinateurs et manque de source d’énergie dans plusieurs villages dans les régions de Ségou, Mopti, l’insuffisance des consommables (les CD-ROM, fiche d’identification, les récépissés, bic..) dans les régions de Kayes, Ségou en sont entre autres les preuves.
C’est eu égard à ces constatations que le consortium demande une prorogation de deux semaines afin de permettre au RAVEC d’atteindre les objectifs qui lui sont assignés. Pour ce faire, les quatre organisations du consortium ont, en collaboration avec l’Institut National Démocratique (NDI), formulé des recommandations qui vont de l’intensification de la communication à la base à travers l’usage des crieurs publics, les médias publics et privés à la précision des pièces à fournir pour l’enrôlement, en passant par la diligence du paiement des indemnités des agents de recensement.
M. Tounkara et son groupe ont aussi exhorté le gouvernement à approvisionner les zones déficitaires en matériels de fournitures, à renforcer le contrôle de présence des agents recenseurs, à assurer leur formation continue et à mettre les valises en bon état.
André SEGBEDJI/abamako.com