L’ancien ministre de la Défense, Soumeylou Boubèye Maïga, a été entendu à huis clos, le jeudi 30 octobre à l’Hémicycle, par la Commission parlementaire d’enquête sur les événements de Kidal dirigée par le député de Nara, le Général de police à la retraite Niamé Kéita. S’appuyant sur un élément sonore, il a imputé la responsabilité de l’opération au premier ministre Moussa Mara. Celui-ci devrait s’expliquer dans les prochains jours.
La Commission parlementaire d’enquête, mise en place pour établir la vérité sur les affrontements meurtriers des 17 et 21 mai 2014 à Kidal suite à la visite que le Premier ministre y a effectuée poursuit ses investigations. Sous la direction de son président, le général de police Niamé Kéita, elle a entendu, le jeudi 30 octobre dernier, l’ancien ministre de la Défense, Soumeylou Boubèye Maïga. Celui-ci, selon nos sources, a expliqué aux représentants du peuple tous les contours de cette tumultueuse et controversée visite que Moussa Mara a faite dans la capitale de l’Adrar des Ifoghas. A le croire, à la demande de l’Etat-major général des armées, le ministère de la Défense était en train de prendre des dispositions pour une offensive prévue le 24 mai. L’offensive du 21 mai l’a donc surpris. Pour bien montrer la part de responsabilité prise par le premier ministre Moussa Mara dans cette opération non programmée par ses services, Soumeylou Boubèye Maïga leur a fait écouter un enregistrement sonore dans lequel le chef du gouvernement donne ordre en bambara à des officiers supérieurs d’aller écraser les rebelles. Histoire de laver l’affront subi par l’occupation de la préfecture de Kidal, le 17 mai précédent, suivi de la froide et abominable exécution de sept préfets et sous-préfets de l’Andrar des Iforas.
L’on se souvient qu’au lendemain de cette expédition punitive ratée, le chef du gouvernement a déclaré que l’ordre de lancer cette offensive ne venait pas de l’autorité politique.
A entendre ni de lui-même, ni du Président IBK. Ce qui avait mis en colère et conduit à la démission du ministre Soumeylou Boubèye Maïga. Mara devrait être bientôt entendu par la Commission d’enquête pour avoir sa version des faits. Ceci dans la mesure où il avait, depuis Kidal, suite à l’attaque de sa délégation, solennellement déclaré sur les ondes internationales que le Mali considérait cette action des rebelles comme « une déclaration de guerre à l’Etat malien « .
Soumeylou B MAIGA
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Soumeylou B. Maïga à propos du rapport définitif du BVG sur l’achat de l’avion présidentiel et les contrats d’équipements militaires
« Ce rapport est totalement vicié et corrompu par une violation fondamentale de la loi «
Le rapport définitif du VEGAL appelle de ma part les observations suivantes :
Je maintiens qu’au regard des dispositions de l’Article 36 du Code Pénal, de l’Article 15 de la loi organisant le BVG et de l’Article 8 du Code des Marchés Publics, le VEGAL n’est pas compétent pour effectuer la mission commanditée par le FMI.
Le VEGAL qui, plus que tout autre, n’est pas censé ignorer la loi, aurait dû s’en assurer au préalable auprès de la Chambre Consultative de la Section Administrative de la Cour Suprême, avant de se livrer à une interprétation hasardeuse de la loi et de produire un rapport totalement vicié et corrompu par cette violation fondamentale de la loi.
L’exigence de vérité, qui est d’abord due à nos concitoyens, ne peut s’exonérer ni du respect scrupuleux de la légalité ni de la réalité des faits.
Le rapport définitif est bâti dans une démarche partiale sur des assertions qui ne reposent sur aucune preuve tangible et objective. En outre, il contient des comptes-rendus d’entretiens que je n’ai ni contresignés, ni validés sous une forme ou une autre, conformément aux normes universelles, et que je ne reconnais pas du tout.
Je note, au passage, que la liste de tous les autres interlocuteurs des Vérificateurs ne figure plus dans le Rapport diffusé.
Je reste totalement serein par rapport à ces dossiers à l’éclairage desquels je continuerai, pour ma part, de coopérer avec probité et sens de la responsabilité.
Soumeylou Boubèye Maïga, Ancien ministre de la Défense et des Anciens Combattants
Commandeur de l’Ordre National