Depuis hier, vingt-cinq décideurs du Syndicat national de l’éducation et de la culture (Snec) renforcent leurs capacités au Centre Aoua Kéita sur les textes régissant la législation du travail pour l’élaboration d’un plan stratégique pour la promotion du droit au travail.
Organisé par le bureau exécutif du Snec, en partenariat avec l’Internationale de l’éducation, l’atelier national de renforcement des capacités des leaders syndicalistes dans l’élaboration d’un plan stratégique et l’usage des textes nationaux et internationaux régissant les relations du travail afin d’obtenir un syndicalisme fort qui puisse avoir une voix dans le dialogue social en vue de la réalisation des objectifs d’emploi et travail décent pour les enseignants et autres travailleurs du secteur de l’éducation.
Le secrétaire général du bureau exécutif du Snec, Maouloud Ben Kattra a fait savoir que cette session de formation s’inscrit dans le cadre des engagements pris lors des travaux du 12e congrès du syndicat. Cette formation, dira-t-il, va donner une nouvelle dynamique au Snec et l’orienter vers un syndicat de développement.
« De nombreux employeurs et employés ignorent comment les règles régissant les relations au travail sont couvertes par la législation aussi bien nationale qu’internationale, conduisant ainsi à des abus de toutes sortes. Cependant, plusieurs aspects des relations au travail sont couverts par les textes juridiques que l’employé a le pouvoir d’en faire usage lorsqu’il n’est pas bien traité. L’atelier répond effectivement cette préoccupation », a-t-il expliqué.
Le représentant du ministre de l’Education nationale, Morifing Cissé, a exprimé sa volonté d’accompagner les syndicalistes dans leur combat d’amélioration de conditions de vie des militants. Pour lui, la maîtrise des textes fondamentaux est un préalable et le ministère fonde beaucoup d’espoir sur la formation, avec la participation des experts de l’internationale de l’éducation.
« La prise de conscience des travailleurs de leurs droits, la défense et la promotion de leurs intérêts professionnels dans un contexte de l’accès au travail décent sont des objectifs poursuivis par toute organisation syndicale. Ces objectifs ne peuvent aboutir à des résultats concrets que si les conditions préalables sont remplies : la maîtrise des instruments juridiques qui garantissent cette liberté de jouir des droits fondamentaux et de la connaissance parfaite des mécanismes viables de discussion des conditions de travail », a-t-il souligné.
Selon le représentant du ministre, la nécessité de développer et de renforcer les capacités des responsables afin de leur permettre de mener à bien leur mission est une base incontournable pour l’accès au travail décent.
Bréhima Sogoba