Ces dernières heures, la zone du Gourma est en alerte. De sources dignes de foi, des escarmouches y opposent l’armée malienne à des éléments séparatistes se réclamant du HCUA, du MNLA ou du MAA-dissident.
Après avoir chassé le HCUA de la localité de Boulkessi, le dimanche 2 novembre dernier, les FAMA, visiblement revigorées par ce succès militaire, ont étendu leur contrôle sur toute la zone de Ber et ses environs. Une situation qui a contraint les éléments séparatistes et terroriste à abandonner de nombreuses positions.
Selon la source qui a révélé cette information, dans son avancée, l’armée malienne a également mis la main sur plusieurs individus armés. A travers les moyens militaires déployés sur le terrain, il semble qu’elle n’entende plus abandonner cette zone à elle-même. Ainsi, l’armée y effectue des patrouilles quasi-régulières pour empêcher les groupes armés d’étendre leur emprise sur certaines localités.
Parallèlement à ces opérations, la force française Barkhane a également étendu ses patrouilles dans les régions de Gao et Tombouctou pour stopper la résurgence des attaques terroristes.
Cette situation intervient alors que la reprise des travaux dans le cadre des pourparlers inclusifs inter-Maliens d’Alger annoncée pour le 15 novembre prochain. A signaler que ces affrontements sont les premiers du genre opposant directement l’armée malienne aux éléments des groupes séparatistes et terroriste depuis les évènements des 17 et 21 mai dernier à Kidal.
Entretemps, il y a eu la signature de deux documents, à savoir l’accord de cessez-le-feu du 23 mai et la déclaration de cessation des hostilités paraphée à l’issue de la phase initiale des pourparlers d’Alger tenue en juillet dernier. Ces documents devaient permettre de faire taire les armes et donc de privilégier le dialogue entre les parties en conflit. Mais, visiblement, cela n’a pas permis de faire baisser la tension toujours très vive, en témoigne la recrudescence de ces violences. Comme pour donner raison aux observateurs qui n’avaient pas manqué de souligner la fragilité de ces accords.
Notons que les différentes parties en conflit s’accusent mutuellement de les violer. Pourtant, de nombreuses personnalités s’accordent à reconnaitre que ce sont les groupes armés rebelles et terroriste qui sont les premiers à les bafouer. C’est ainsi que lors de sa visite dans notre pays en juillet dernier, le chef des opérations de maintien de la paix de l’ONU, Hervé Ladsous, avait établi la responsabilité de ces groupes dans la violation de l’accord du cessez-le-feu du 23 mai dernier.
Ce bien qu’aucune réelle mesure n’ait été prise afin que le calme revienne dans cette partie du territoire. Aussi, depuis quelque temps, les éléments de ces groupes ne cessent d’accumuler les déconvenues militaires. Ainsi, après avoir été contraints à l’abandon des localités d’In Tillit et de Tessie par le GATIA, les séparatistes et terroriste ont également été chassés d’autres localités par l’armée malienne qui semble avoir repris confiance. L’étau semble donc se resserrer autour de ceux-ci.
Massiré DIOP