A Iyad Ag Ghali et tous les autres frères maliens qui sont encore dans une logique de hors-la-loi, revenez vite au sein de la République et de la nation avant que l’ultime coup de gong ne résonne.
Pour vous-mêmes et pour les populations meurtries du Nord et du Sud, revenez à la raison en renonçant à votre ambition démesurée et difficilement réalisable par la voie des armes. Je vous sais homme réfléchi et intelligent. Aussi, je vous sais capable de raisonnement responsable. Vous ne serez pas le premier à tenter de défier le monde et vous n’en serez pas non plus le dernier.
Mais avant vous, tous ceux qui s’y sont essayés, y ont laissé inutilement et bêtement leurs vies. Vous avez la possibilité aujourd’hui d’arrêter les souffrances atroces des millions de vos compatriotes en faisant preuve de sagesse, d’humilité, de modération et surtout d’intelligence. Repentissiez-vous des crimes déjà commis et engagez-vous dans la seule issue qui vaille : revenir à la raison, au sein de la nation malienne et de la communauté du monde des droits humains.
Le temps presse. Demain, il sera peut-être trop tard ! D’autres « héros » se sont « entêtés » avant vous, où sont-ils aujourd’hui les Ben Laden, Saddam Hussein, Mouammar Kadhafi, Laurent Gbagbo, Charles Taylor, etc. Etre intelligent, c’est aussi savoir tirer les enseignements de l’histoire lointaine et récente.
Le Mali unifié, un et indivisible a besoin de tous ses fils et filles. Reviens donc à la raison et à la maison. Epargne ton peuple d’autres souffrances évitables et inutiles. Dans sa bonté légendaire, le peuple tolérant du Mali peut encore vous pardonner et vous accepter toujours comme des frères.
Hier comme demain, notre principale richesse sera cette fierté d’appartenir à cette grande nation de civilisations dans une communauté de destin. Je suis convaincu que c’est l’essentiel du message que vos cousins dogons vous ont apporté récemment lors de leur visite de courtoisie.
Vous aurez tort de décevoir tous ceux-là qui croient encore en votre capacité à éviter à notre pays de nouvelles larmes. N’imposez pas une guerre inutile et forcément fratricide à notre pays et dont les principales victimes ne seraient que nos frères et sœurs.