« Nous avons 35 militaires inculpés dans les deux affaires. Si pour l’affaire de la mutinerie du 30 septembre 2013, l’instruction se poursuit, sur le dossier de la découverte du charnier (en décembre 2013), le dossier est bouclé », a déclaré une source judiciaire à RFI.
Pour la mutinerie, « sept militaires ont été inculpés pour assassinats, meurtre et complicité d’assassinats » et ont été arrêtés, détaille la même source.
Ces sept militaires sont des proches du général Sanogo, ex-capitaine meneur des putschistes auteurs du coup d’Etat d’avril 2012, a ajouté la même source.
En septembre 2013, une mutinerie militaire avait eu lieu à Kati contre le général Amadou Sanogo, alors chef d’une junte qui avait renversé en mars 2012 le président Amadou Toumani Touré.
Les soldats révoltés reprochaient au général Sanogo la précarité de leur condition, l’accusant d’immobilisme.
Plusieurs militaires accusés d’être proches des révoltés ou d’avoir participé au soulèvement ont été portés disparus quelques heures après cette révolte. Leurs corps mutilés seront retrouvés par la suite.
Des tests ADN réalisés aux Etats –unis d’Amérique ont révélé l’identité de ces personnes décédées dont le colonel Youssouf Traoré, un membre influent de la junte avant de rompre avec M. Sanogo.
Dans le dossier du charnier contenant 21 corps de militaires, découvert en décembre 2013 près de Kati, 28 autres militaires ont déjà été inculpés de « meurtre, assassinats et complicité d’assassinats », note le même organe de presse.
Ces corps de 21 militaires sont très seraient ceux de soldats surnommés « Bérets rouges » opposés au putsch de mars 2012.