Porté sur les fonts baptismaux en décembre 2013, le Syndicat des médecins du Mali (Symema), entend porter le combat de l’amélioration des conditions de vie et d’exercice des médecins. Le secrétaire général du Symema, le Dr Chaka Keïta, et ses camarades ont rencontré la presse, ce week-end à l’hôpital Gabriel Touré, pour parler de leur organisation, de l’actualité sanitaire focalisée sur la maladie à virus Ebola et de la formation de spécialistes dans notre pays.
Le Dr Chaka Keïta a rappelé les raisons qui ont prévalu à la création du Symema : contribuer à l’amélioration de la santé de nos compatriotes, œuvrer à la promotion de la formation continue, renforcement de la confraternité entre praticiens.
Il a souligné que sa structure travaille en parfaite intelligence avec les autres syndicats de la santé. « Nous sommes dans la même dynamique même s’il y a des spécificités dans nos combats ». L’amélioration des conditions de vie des médecins est une absolue nécessité parce qu’un médecin constamment stressé par ses conditions de vie est un danger pour la société, a t-il soutenu. Chaka Keïta a annoncé que le syndicat organisera dans les trois mois à venir un congrès statutaire pour peaufiner son cahier de charges.
Le Symema estime qu’il devrait être impliqué dans la prévention et la gestion de l’épidémie de fièvre hémorragique à virus Ebola qui sème la mort dans les pays de la région ouest-africaine avec comme foyer principal la Guinée Conakry, le Libéria et la Sierra Léone. Notre pays a enregistré un premier cas de virus Ebola confirmé dans la région de Kayes. Chaka Keïta s’est réjoui des efforts accomplis par le département de la Santé et de l’Hygiène publique, notamment en termes de dispositions prises à Kayes. Cependant, il estime que Kayes ne devrait pas être une exception. Le même dispositif doit être mis en place partout pour préserver notre pays d’un autre cas de fièvre hémorragique à virus Ebola.
Le Dr Chaka Keïta a aussi évoqué la formation de médecins spécialistes dans notre pays. La formation locale des aspirants à la spécialisation est une alternative heureuse qui est aujourd’hui confrontée, selon lui, à un blocage incompréhensible. Il nous faut dépasser toutes considérations pour aller à la formation de compétences en vue de doter le pays d’un nombre important de spécialistes dans les différentes disciplines médicales et chirurgicales.
B. DOUMBIA