Un véhicule de marque Toyota RAV4, en provenance de Sikasso, a quitté la route après avoir manqué un tournant avant le pont de Sorobasso. Sorobasso est un village situé à 28 km de Koutiala sur la route de San. Après plusieurs tonneaux, le petit 4X4 a achevé sa course, les quatre fers en l’air, dans l’eau boueuse. Les occupants – 3 hommes et 2 femmes – ont été tués sur le coup.
Les élèves qui allaient à l’école ont été témoins de l’accident. Ils ont prévenu le maire qui a alerté la population pour secourir les occupants. Les premiers intervenants sont parvenus à remettre l’épave sur ses roues mais n’ont pu dégager les corps des occupants car les portières étaient coincées.
Alertée par le maire, la gendarmerie a dépêché sur les lieux une équipe conduite par l’adjudant-chef Ousmane Sanogo, un agent très expérimenté. Les gendarmes sont venus à bout des portières et ont pu sortir les corps. Le commandant de la brigade, Yaya Togola, a alors sollicité la grue de la CMDT pour transporter l’épave tandis que les 5 corps étaient transférés à la morgue dans le véhicule de la gendarmerie. Les morts ont été identifiés sans mal car ils avaient sur eux, pièces d’identité, cartes NINA et téléphones portables. Leurs parents ont ainsi pu être rapidement contactés.
Ils sont venus à Koutiala pour enlever les corps et les ramener à Sikasso pour trois d’entre eux. Une des victimes fut enterrée à Koutiala. Parmi les passagers du véhicule accidenté, il y avait une vieille femme de 75 ans et une adolescente de 16 ans. Selon la gendarmerie, la vieille femme qui était venue se soigner à Sikasso, était ramenée à Bandiagara par ses parents. Les enquêteurs imputent, à première vue, l’accident à un excès de vitesse. Les roues du véhicule sont, en effet, intactes.
Cette thèse semble plausible aux familiers de la route. Le pont de Sorobasso est, en effet, situé à un tournant et l’entrée du pont est fissurée. Le conducteur a pu être surpris. S’il roulait très vite, il aura manqué de temps pour réagir.
O. DEMBELE
AMAP-Koutiala