C’est à l’intention de plusieurs dizaines de reporters et de Directeurs de publication exerçant à Bamako, Ségou, et à l’intérieur du pays, que la journée de sensibilisation autour de l’Assurance maladie obligatoire s’est déroulée au gouvernorat de Ségou, le samedi 8 novembre. Organisée par l’Association des éditeurs de la presse privée (Assep) cette journée a noté la présence du conseiller aux affaires juridiques du gouverneur de Ségou, Bagna Mahmoud Djitteye, du Directeur général de la Caisse nationale d’assurance maladie (Canam) Ankoundio Luc Togo, du président de l’Assep Birama Fall, du président de la Maison de la presse Makan Koné, de Aliou Djim de l’Urtel.
Cette journée est le fruit d’une collaboration dynamique et féconde entre la presse privée malienne à travers l’Assep et la Canam qui est l’organe de gestion de l’Amo, a expliqué le président de l’Assep Birama Fall. Selon lui les performances de la Canam ne laissent personne indifférent. Malgré un début difficile, lié à un déficit de communication, l’Amo est aujourd’hui l’espoir de tout un peuple, face aux difficultés quotidiennes des soins de santé. L’intérêt des responsables de presse pour cette journée était double : de mieux s’outiller en terme de connaissance de l’Amo, pour ensuite mieux informer les populations, et de d’explorer les voies et moyens leur permettant de souscrire à l’Amo.
Selon la Communication de la Canam présentée par Oumar Thiémoko Sangaré, sur les régimes d’assurance maladie au Mali, l’assurance maladie obligatoire trouve son fondement dans la Constitution du 25 février 1992: le droit à la santé. Il appartient à l’État d’organiser la mise en œuvre de ce droit.
Le régime d’assurance maladie obligatoires est institué par la loi n09-015 du 26 juin 2009 et vise à « permettre la couverture des frais des soins de santé inhérents à la maladie et à la maternité des assurés et des membres de leur famille. » L’avantage de l’amo est d’être un substitut au paiement direct, par les usagers permettant, entre autre, par la mutualisation des ressources et des risques, l’augmentation de la solvabilité de la demande de soins de santé chez les personnes couvertes. « Elle contribue incontestablement améliorer l’accessibilité financière des bénéficiaires aux soins de santé.
Étant un des piliers de la déclaration de politique générale de protection sociale adoptée par le gouvernement du Mali en 2002 et des plans d’actions nationaux d’extension de la protection sociale pour les périodes respectives de 2005-2009 et de 2011-2015, le régime d’assurance maladie obligatoire est géré par la Caisse nationale d’assurance maladie (Canam) qui délègue certaines fonctions techniques, notamment la collecte des cotisations et le paiement des prestataires à ses organismes gestionnaires délégués que sont la Caisse malienne de sécurité sociale (Cmss) et l’Institut national de prévoyance sociale (Inps). Commencée en novembre 2010, la mise en œuvre de la Loi n°09-15 du 26 juin 2009 portant institution du régime d’assurance maladie obligatoire a connu diverses difficultés plus liées à l’insuffisance de communication sur ce dispositif de couverture médicale. A la date du 5 novembre, 153 639 personnes sont assujetties à l’Amo sur l’ensemble du territoire. Le montant des ressources recouvrées depuis 2010 est de 53 032 664 429 FCFA. Le nombre d’assurés déjà prise en charge est de 514 812. Les structures de soins conventionnées sont au moins de 1 511 prestataires de soins repartis sur l’ensemble du territoire. Et selon Directeur général de la Caisse nationale d’assurance maladie (Canam) Ankoundio Luc Togo, la Canam, si la structure jouit d’une santé financière, elle doit aussi donner de l’importance à la prévention qui lui permet de se préparer à des éventualités. La collaboration entre la Canam et l’Assep est sans doute appelée à s’intensifier, et nombreux sont les organes de presse, qui sont portés aujourd’hui vers une souscription de leur personnel à l’assurance maladie obligatoire.