A l’issue d’une conférence-débat tenue le samedi 8 novembre à la Maison de la presse, avec la participation du Représentant-résident du FMI au Mali, Anton Op De Beke, l’observatoire de la bonne gouvernance Initiative pour le Changement au Mali et en Afrique (ICMA) a fait une déclaration invitant les autorités à se ressaisir et à sanctionner les auteurs et leurs complices dans l’affaire de l’achat de l’avion présidentiel et du contrat controversé de 69 milliards FCFA signé avec une minuscule société au capital de 3 millions FCFA, Guo Star.
ans une déclaration qui a sanctionné ladite rencontre, l’observatoire de la bonne gouvernance et des bonnes pratiques l’ICMA et le Réseau Citoyenneté Joko ni Maaya, ont tout d’abord, tenu à féliciter le Fonds monétaire international (FMI) » pour sa rigueur de gestion et le rôle particulièrement clé que l’institution a joué dans la conduite des audits et la publication des rapports » du Bureau du Vérificateur Général (BVG) et de la Cour Suprême.
Ces deux associations ont dit « déplorer que huit (8) mois après l’ acquisition du Boeing présidentiel, tant de questions demeurent encore : notamment la version originale du contrat de vente, les précisions par rapport à la société MBBJ Ltd et ses relations avec le Mali, la copie et les conditions du contrat d’exploitation liant JetMajic à l’Etat malien « .
C’est pourquoi, ajoute la déclaration, » les citoyens que nous sommes lancent un vibrant appel au président de la République et à son gouvernement de vite se ressaisir « .A cet effet, » une priorité de traitement doit être accordée à ce dossier judiciaire pour que tous les acteurs et leurs complices soient sanctionnés avec la dernière rigueur « .
Un combat pour l’honneur et la dignité du Mali
Les auteurs de ladite déclaration invitent « toutes les forces vives de la nation, plus particulièrement les centrales syndicales et les organisations faîtières de la société civile, toute association, personne physique ou morale à rejoindre ce combat pour notre honneur et notre dignité « .
En outre, ils demandent une réparation immédiate du préjudice causé à l’Etat avec paiement de dommages et intérêts. Selon eux, commettre un tel crime dans un pays comme le nôtre est un fait assimilable à un crime de guerre, un crime contre l’humanité. Lors de l’interview qu’elle a accordée à la presse à la suite de ladite conférence-débat, la présidente de l’observatoire ICMA, Mme Traoré Coumba Bah, a appelé à ce que les uns et les autres » se mobilisent pour demander réparation…et d’étendre les audits à d’autres départements ministériels tels la Santé, l’Education et l’Agriculture » qui brassent des milliards FCFA provenant des partenaires étrangers.
Dans le but de ramener les milliards F CFA supposés détournés des caisses de l’Etat, l’ICMA et ses partenaires de la société civile se réuniront le samedi prochain pour la mise en place d’un organe de veille citoyenne et de réparation des dommages causés au peuple.
Mamadou FOFANA