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© aBamako.com par A S
Le président François Hollande à Tombouctou. Tombouctou,le 02 février 2013, le président français est allé visiter le centre culturel Ahmed Baba et la mosquée de Tombouctou. |
En temps normal déjà, l’approvisionnement en eau potable dans les Régions du Nord constituait un grand défi. Avec l’occupation de cette partie du pays en 2012 par des groupes armés et le départ des services techniques étatiques, la situation ne pouvait que s’aggraver.
Devant l’urgence, des ONG et des organismes des Nations unies ont réfléchi à la mise en cohérence de leurs actions. C’est ainsi qu’un groupe de cadre commun WASH LRRD (Linking Relief Rehabilitation And Developement) s’est constitué début 2014 avec 6 organisations internationales : l’UNICEF, ACF Espagne, OXFAM Grande Bretagne, Solidarité Internationale, Handicap International, LVIA.
Ces six partenaires, présents depuis de longues années au Nord, ont aussi une bonne couverture géographique et une expérience conséquente dans les projets Wash. C’est donc fort logiquement à eux que l’Union européenne, à travers son bureau d’urgence ECHO, va accorder un financement de 3 millions d’euros, soit environ 2 milliards de Fcfa, pour la réhabilitation de 151 point d’eau.
Le financement servira aussi à la formation et au recyclage des structures de gestion des points d’eau. Le projet Wash doit être exécuté par les 6 partenaires internationaux de juillet 2014 au 30 juin 2015. Il touchera de façon directe 146 000 bénéficiaires dans les régions de Gao, Tombouctou, Kidal et le nord de la Région de Mopti. Son lancement régional a eu lieu le 4 novembre dernier à Gao.
Comme rappelé plus haut, l’eau est un enjeu majeur dans les zones septentrionales. Ce qui explique la présence remarquée à la cérémonie de lancement, de l’ensemble des maires des zones couvertes, des préfets, des présidents des conseils de cercle, des responsables des services techniques et des ONG.
La cérémonie était présidée par le gouverneur de la Région de Gao, Oumar Baba Sidibé. Celui-ci a remercié l’Union européenne et les ONG exécutantes, avant d’inviter les différents responsables de la région à accompagner ce programme salutaire.
Des intervenants ont évoqué les pannes fréquentes sur les pompes, la nécessité de bien cibler les sites pour éviter des frustrations, le renforcement de la communication entre les intervenants. D’autres ont demandé l’approvisionnement des localités en pièces de rechange pour les installations hydrauliques
Ces soucis sont partagés par les membres du cadre commun, qui en rapport avec des services techniques publics comme les directions de l’hydraulique et leurs démembrements, veilleront à réparer les problèmes signalés.
La rencontre a établi, qu’avant même la crise, la couverture en eau dans les régions du Nord était faible : 45% à Gao, 31% à Kidal, 62% dans la Région de Tombouctou et 56% pour celle de Mopti. Le taux de panne est estimé estimé à 1 point d’eau sur 3.
Avec la dégradation des infrastructures pendant l’occupation et la perturbation du service public de l’eau, la couverture en eau a diminué de 37 à 23% à Kidal, à 53% à Tombouctou, à 36% à Mopti.
Dans la Région de Gao, les zones concernées pour un départ par le projet dans les cercles de Gao, Bourem, Ansongo, sont les communes de Temera, Intillit, Sonni Ali Ber, Bourem, Taboye, Ansongo, Tesit, Bourra, Bara, Watagouna, Tin-Hamma.
Le programme est piloté par les même ONG internationales dotées d’une expertise avérée. Il suscite de grands espoirs chez les populations durement affectées par la crise.
M. B. CISSE
AMAP-Gao
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