Pour aider le nouveau ministre du commerce et de l’industrie, Abdoul Karim Konaté dit Empé à trouver une solution au casse tête de la Ccim, l’un des membres influents de la tendance Bittar et non moins 2e vice président du Bureau actuel,
Cissé propose la tenue d’une concertation nationale entre l’ensemble du secteur privé Malien. Une concertation qui, selon lui, devrait être placée sous le haut patronage du ministre.
Cette révélation a été faite le mardi dernier lors d’un point de presse animé par le tout puissant président de la Coordination des Associations des Commerçants Détaillants du Mali. Si cette proposition est acceptée par les autres parties particulièrement le groupement des commerçants du Mali, la tendance rivale à celle de Jeamille Bittar et le département de tutelle, ce serait une bonne base de négociation pour décanter la situation au sein de l’institution consulaire du Mali.
Faut-il rappeler que depuis la fin du mandat de l’actuel bureau que dirige Jeamille Bittar et face à l’impossibilité d’organiser un nouveau scrutin pour renouveler l’Assemblée Consulaire et mettre en place un nouveau bureau, la tension est montée d’un cran entre les membres de la famille du secteur privé Malien.
Le groupement des commerçants du Mali qui a été sevré de sa victoire en 2006 lors des élections consulaires a sauté sur l’occasion pour demander la mise en place d’une délégation spéciale sans les membres de l’actuel bureau.
Ces derniers, requinqués à bloc par un avis de la Cour Suprême qui à ordonné que l’actuel bureau reste en place jusqu’à la fin de la crise, ont proposé une ouverture du bureau aux membres du groupement des commerçants du Mali. Mais le hic est que les deux tendances ne parviennent pas à s’entendre sur la clé de répartition ainsi que la composition du bureau consensuel.
En effet, au moment où la tendance Bittar table sur un bureau de 18 membres à savoir 9 membres de chaque camp, le groupement des commerçants du Mali s’accroche aux textes en proposant un bureau de 13 membres soit 6 membres de chaque camp et un président désigné à la discrétion du ministre de tutelle. C’est cette équation difficile à laquelle, l’actuel ministre du commerce et de l’industrie doit aujourd’hui trouver une solution.
Mais en attendant et face aux dernières mesures qui viennent d’être prise par le département de tutelle dont la suspension de toutes les dépenses à part les dépenses de fonctionnement, le 2e vice président du bureau consulaire a tenu à faire entendre sa voix.
Les mises en gardes de Hama Abba Cissé
Le 2e vice président de Jeamille Bittar trouve anormal qu’une seule association à savoir le groupement des Commerçants du Mali veuille imposer son diktat aux autres. Il tiendra à rappeler que contrairement à tout ce qui se dit, le problème qui agite aujourd’hui la chambre est l’affaire de l’ensemble du secteur privé malien: le Groupement National des Transporteurs (Gnt); le Conseil Maliens des Chargeurs (Cmc); le Groupement Patronal du Commerce (Gpc); le Groupement Professionnel des Industriels (Gpi); le Groupement Patronal des Services (Gps); le Conseil National du Patronat Malien (Cnpm); la Chambre des Métiers du Mali (Cmm); la Chambre des Agriculteurs; entre autres.
A l’en croire, toutes ces structures sont aujourd’hui d’accord pour la prorogation du mandat de l’actuel bureau jusqu’à la fin de la crise. Le groupement des commerçants du Mali fait donc cavalier seul. L’autre clarification apportée par Hama Abba Cissé est celle relative à la politisation extrême de la chambre. « Je ne suis pas membre de l’UMAM, le parti de Bittar. Je suis un membre fondateur de l’Adema-Pasj. Et comme moi, tous ceux qui sont au niveau de l’assemblée consulaire ont des affinités politiques propres. C’est l’ensemble des partis regroupés qui se retrouvent à la chambre. La chambre n’appartient à aucun parti politique.
Elle appartient à l’ensemble des opérateurs économiques du Mali. », Tiendra t-il à préciser.
Hama Abba Cissé s’étonne en outre qu’on ne soit pas aujourd’hui reconnaissant envers ce bureau qui a tout donné durant cette période : paiement des impôts ; ravitaillement du district en produits de première nécessité d’où la stabilisation des prix entre autres.
De l’avis du deuxième vice président du bureau actuel « on est dans une situation exceptionnelle. Les problèmes de la chambre doivent être gérer exceptionnellement. » Avant d’ajouter que «pour nous, l’avis de la Cour suprême est une décision. »
Des menaces voilées
L’actuel bureau est prêt à tout pour défendre ses intérêts. Toutes les options sont possible même une grève. C’est ce qu’a laissé entendre le prophète des détaillants du Mali. « Si le gouvernement ne voulait pas accepter cet avis et s’il veut aujourd’hui l’ignorer, nous allons exiger le respect de tous nos droits et on l’aura quel qu’en soit les conséquences. On ne veut pas arriver à un bras de fer », dira Hama Abba Cissé.