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Remettre le MNLA au cœur de la crise et des solutions
Publié le jeudi 20 septembre 2012  |  Contribution-Balazanba


Première
© AFP
Première rencontre de la rébellion malienne du MNLA avec le médiateur Compaoré
Ibrahim Ag Mohamed Assaleh (R), leader d`une équipe du Mouvement de libération nationale de l`Azawad (MNLA) parle a un meeting avec les délégués touareg Ibrahim Ag Mohamed rebelles Asseley (C) et Hassane Ag Mehdy (L) à Ouagadougou


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Un groupe de Touarègues indélicats regroupés au sein du mouvement parricide MNLA a sapé les fondements du Mali sous l’œil complaisant des dirigeants maliens et la complicité active de soutiens à l’étranger. S’ils ont échoué à faire reconnaitre leur nouvelle République, ils ont quand même réussi à créer le désarroi dans le pays. Les media internationaux comme France24 et RFI ont bien servi leur propagande pendant que les représentants du Mali en France s’asseyaient et regardaient sans savoir s’ils devaient répondre ou juste fulminer dans le confort de leur salon à Paris. Le groupe, selon les Media occidentaux était mieux équipé que l’armée du Mali mais il a dû s’allier avec les Djihadistes d’Aqmi et du MUJAO pour occuper les villes du Nord et commettre les forfaits que nous connaissons maintenant. Les alliés des massacres de Aguelhok, de Tessalit et d’ailleurs n’ont cependant pas pu cohabiter longtemps ; ils vont se séparer dans le sang et le MNLA est sorti perdant, mis en déroute mais sauvé par le Burkina Faso qui accueille maintenant son leadership. Le MUJAO et Ansar Eddine sont donc devenus les acteurs principaux de la crise du Nord ; ils consolident leur contrôle au Nord, jugent les habitants, prononcent des sentences barbares et les met en exécution. Graduellement la conscience collective oublie le MNLA dont le porte-parole s’agite de temps à autres par des déclarations pitoyables à la mesure de sa petite personnalité ingrate et apatride. Je me demande avec quel passeport il voyage !!! Français ? Burkinabè ? Certainement pas un passeport Malien ; il n’oserait plus…j’oublie ! Le MNLA est rempli d’individus sans scrupules qui reviendraient se pavaner plus tard à Bamako comme si rien ne s’est passé.

Il faudra cependant remettre le MNLA au cœur de la crise et des solutions possibles. Négocier avec les Islamistes avant d’engager une guerre contre eux serait une erreur. Les deux groupes maîtres du Nord sont composés d’illuminés et de criminels notoires ; il ne peut y avoir de solution politique avec eux, pendant qu’il est possible d’arriver à une solution politique avec le MNLA. Par ailleurs, même si on chassait les Islamistes, l’irrédentisme Touarègue restera toujours un problème à résoudre. A mon avis Ansar Eddine est juste une création opportuniste puisque Iyad Ag Ghali n’a pu obtenir le leadership du MNLA, il crée son mouvement fort du soutien de ses amis du golfe et de celui d’Aqmi. Ansar Eddine est plus un label commercial qu’une véritable idéologie islamique. Apres tout, si la religion Musulmane avait besoin d’Iyad Ag Ghali pour la défendre, elle disparaitrait bientôt de la surface de la terre. Travailler pour une solution politique avec le MNLA créerait les bases les plus solides pour la lutte contre l’islamisme mais la solution devra être durable ; elle ne devrait pas être la même que celle des accords de paix passés, solution qui a consisté à intégrer les Touarègues dans les différentes forces de sécurité, distribuer des postes dans l’administration civile, et distribuer de l’argent pour enrichir certains. A mon avis la solution la plus durable passe par l’implication de toutes les communautés du Nord à travers leurs représentants dûment mandatés et non les réunions de négociation à Ouagadougou ou Abidjan. Je ne suggère cependant pas qu’il faut exclure la CEDEAO de la recherche de solutions, mais toutes les communautés du Nord devraient participer à la solution, se l’approprier et non pas être informées de la signature de quelque accord de paix. Je concède aux Touarègues leur volonté sécessionniste mais ils ne peuvent raisonnablement obliger Sonrhaï, Peul et arabes à faire partie d’une entité politique dont ils ne sont pas demandeurs et qui ne garantit rien d’autres que la domination des Touarègues aux habitudes esclavagistes. La vraie solution consistera à organiser une consultation de toutes les communautés ethniques des 3 régions du Nord : Sonrhaï, Touarègue, Arabe, Bellha, Peul, Arabe, Maure, etc. pour débattre de la crise et parvenir à un accord de règlement définitif qui pourra comprendre un referendum similaire à celui organisé au Soudan du Sud. Dans le cas du Mali, nous n’avons pas besoin d’attendre 2 ans mais 12 mois tout au plus. La solution devra comprendre aussi des projets de dialogue social intercommunautaire. Les différentes associations de ressortissants ne sont pas des représentants légitimes de ces communautés, elles sont utiles mais sont des voix politiques qui portent en elles-mêmes des contradictions qui nuisent à leur efficacité dans un processus de réconciliation. Le referendum consistera à savoir si les différentes communautés veulent rester au sein de la République du Mali ou se séparer au profit d’un nouveau pays. Les régions qui auront voté NON resteront dans le Mali, celles qui auront voté OUI, pourront obtenir leur indépendance sous l’appellation de leur choix. Puisque les Touarègues sont les seuls qui revendiquent la séparation, on pourra prévoir une clause qui dirait qu’en cas de victoire du NON dans les 3 régions, ils pourront dans 20 ou 30 ans demander un nouveau referendum. Mais en attendant, les armes devront se taire. Je vois bien une majorité de Maliens me crier à la face que le Mali est un et indivisible. Ce slogan comptait il y a quelques années, mais aujourd’hui, il sonne creux ; en tout cas depuis les rebellions Touarègues successives avec les mêmes solutions et la débâcle de l’armée au Nord et la démission des Politiques en cette année fatidique. Il n’est plus admissible qu’une ethnie minoritaire prenne tout un pays en otage et empêche les efforts de développement de porter fruit. Il faut donc un courage politique et des solutions de rupture si le Mali veut désormais se tourner vers l’avenir et répondre aux espérances des indépendances et des nouvelles générations.
Il faut obliger les Djihadistes à être demandeurs des négociations autrement, ils se trouveraient en position de force. Ceci passe par une résistance pacifique organisée de la population mais aussi un effort régional concerté de blocus économique et politique. Ai niveau national, les différentes associations de ressortissants du Nord devraient pouvoir jouer un rôle pendant que les organisations musulmanes comme le Haut Conseil Islamique apportent la contradiction aux Djihadistes sur le plan des enseignements religieux, à moins qu’elles pensent la même chose. L’assassinat ciblé des leaders d’Ansar Eddine et du MUJAO serait une très bonne approche ; il faut affaiblir ces mouvements par le haut comme on l’a fait avec Al Qaeda. Le MNLA devrait avoir des hommes bien formés pour de telles tâches à moins que le mouvement ne soit simplement un « grand bluff militaro-médiatique » comme la Guerre des Etoiles de Ronald Reagan.
Le temps de la complaisance et des solutions légères est révolu. L’occupation des régions du Nord par les Islamistes est une résultante de la guerre du MNLA même si le régime défunt ne peut pas être totalement absout; le mouvement séparatiste doit donc participer à la solution et s’il le faut, combattre avec les forces maliennes pour chasser les Islamistes. Le MNLA fait partie du problème, il doit faire partie de la solution.

Balazanba
19/08/2012

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