RENNES - La belle-mère de Pierre Legrand, l`un des otages français détenus au Sahel, a dit dans une interview à Ouest-France refuser de "baisser les bras" face aux nouvelles menaces de la part d`Al-Qaïda
au Maghreb islamique (Aqmi) de tuer leurs prisonniers.
"Bien sûr, cela nous fait un peu peur", a déclaré Marie-Line Bondu au
journal régional. "Mais en ce qui concerne les négociations, nous n`avons pas de prise, les cartes sont dans les mains du gouvernement et des entreprises", a-t-elle jugé.
"De nôtre côté, il ne faut pas que nous nous laissions démoraliser. Nous n`allons pas baisser les bras. Au contraire, nous allons continuer à nous mobiliser plus que jamais: il faut qu`on parle d`eux. On garde espoir", a-t-elle indiqué.
Aqmi a reproché mercredi à Paris d`avoir "l`outrecuidance d`appeler à
envahir le pays des musulmans maliens", le Nord-Mali.
Dans ce message sur un site mauritanien, adressé aux familles des quatre otages enlevés en 2010 à Arlit au Niger, Aqmi écrit: "Cette initiative folle n`aura pas seulement pour conséquence la mort des otages, mais noiera la France toute entière dans les marécages de l`Azawad (nord du Mali)".
Aqmi écrit également à l`adresse des familles: "Nous annonçons, via ce
communiqué, notre disponibilité aux négociations (...). C`est le gouvernement français qui a fermé la porte aux négociations et continue de mettre en danger la vie de vos fils".
Les trois régions administratives du nord du Mali - Tombouctou, Gao et
Kidal - sont occupées depuis plus de cinq mois par différents groupes alliés d`Aqmi, qui multiplient les exactions en prétendant imposer la charia (loi islamique).