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La France sera en soutien logistique d`une éventuelle intervention au Mali (Le Drian)
Publié le jeudi 20 septembre 2012  |  AFP


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Le ministre de la Défense Francaise, Jean-Yves Le Drian


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PARIS (AFP) - Le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, a réaffirmé jeudi que la France apporterait "un soutien logistique" à une éventuelle intervention militaire dans le nord du Mali, alors que Paris est sous le coup d`une menace d`Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) de tuer les otages français.

Comme on lui demandait sur i-Télé s`il jugeait "sérieuse" la menace lancée
mercredi par Aqmi, le ministre a estimé que la situation dans cette zone du
Sahel n`était "pas acceptable".

"Nous ne laisserons pas faire l`évolution (...) qui aboutit à la
constitution d`une espèce de sanctuaire terroriste par des bandes organisées
se réclamant d`Al-Qaïda au Mali", a-t-il dit. "C`est notre sécurité qui est en
jeu à moyen terme", a-t-il aussi déclaré.

A propos d`une possible intervention armée, "il y a un processus qui a déjà
été initié puisque le président du Mali a fait appel à ses voisins regroupés
dans la Cédéao (Communauté des Etats d`Afrique de l`Ouest, ndlr) pour qu`ils
l`aident à reconquérir le nord", a ajouté M. Le Drian.

Désormais "il y a une résolution de l`Onu, nous sommes légalement couverts
pour qu`une initiative soit prise".

Cette initiative, a-t-il poursuivi, "revient d`abord aux Africains mais manifestement c`est en cours de gestation et ça va être évoqué par le président de la République (François Hollande) à New York la semaine prochaine lors de l`Assemblée générale de l`Onu".

"La France a dit qu`elle apportera son concours et son soutien et j`espère
que d`autres pays européens agiront de même mais en soutien logistique pas en
intervention directe", a-t-il encore dit alors qu`on lui rappelait des propos
similaires formulés cet été par François Hollande.

"Il y a une légalité", a insisté le ministre de la Défense, "il faut
maintenant que les forces africaines s`organisent, déterminent une feuille de
route, le fassent en collaboration avec les autorités françaises et nous
appuierons logistiquement cette démarche".

Il s`agira d`envoyer "du matériel mais pas des hommes, du soutien indirect
à l`opération". Même si Aqmi menace nos otages ? "Nous disons très clairement
que nous voulons sauver nos otages, et que les moyens sont mis en oeuvre pour
le faire", a-t-il répondu.

Le 24 juillet, François Hollande avait affirmé que "la France est prête à
apporter un soutien à une éventuelle intervention africaine" pour rétablir
l`intégrité du Mali, "si une telle demande lui était adressée, dans le cadre
des Nations Unies".

Le chef de l`Etat avait rappelé que la résolution 2056 du Conseil de sécurité des Nations unies (du 5 juillet), placée sous le chapitre VII de la Charte (ndlr qui autorise l`usage de la force), "fixe le cadre d`une solution politique globale et témoigne de la mobilisation de la communauté internationale pour aider le peuple malien à surmonter la crise actuelle".

Une conférence internationale sur le Sahel, présidée par le secrétaire
général de l`ONU Ban Ki-moon, est prévue le 26 septembre à New York en marge
des travaux de l`assemblée générale. Son objectif est de "définir une solution
globale à la crise qui frappe le Mali et plus largement l`ensemble du Sahel,
sur le plan de la sécurité, de l`aide humanitaire comme du développement",
avait dit le 6 septembre le Quai d`Orsay.

Aqmi a reproché mercredi à la France d`appeler à "envahir" le Nord-Mali et menacé de tuer quatre otages français enlevés en 2010 au Niger.
mad/pg/ei

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