La rentrée scolaire est un véritable casse tête chinois pour l’ensemble des ménages. Le Mali traverse une crise sans précédent de son histoire et cela a des impacts sur le budget que les parents consacrent à l’achat des fournitures scolaires des enfants.
La rentrée scolaire est prévue pour le lundi 24 septembre au Mali. Les parents d’élèves doivent se sacrifier une fois de plus pour assurer les fournitures et les frais de scolarité de leurs enfants. La rentrée scolaire est une période redoutée par les parents d’élèves et d’écoliers. Les alentours du grand marché de Bamako sont bien connus pour son affluence due aux installations « anarchiques » dans ces endroits. Habituellement, les étalages sont occupés par des sacs à main, des chaussures, des friperies etc. A quelques jours de la rentrée des élèves et écoliers, à côté de ces articles cohabitent désormais les fournitures scolaire (livres, cahiers, stylo etc.).
S’il y a une période que redoutent les parents d’élèves à Bamako, c’est bien celle de la rentrée scolaire. Les dépenses auxquelles il faut faire face angoissent ces derniers. Surtout dans un contexte socio -économique difficile, où les consommateurs sont attentifs à leurs dépenses, des parents avouent prévoir à la baisse leur budget consacré à la rentrée des classes. « Tout le monde sait que le pays traverse une période très difficile. Pour cette année, j’ai décidé de n’acheter que des fournitures scolaires nécessaires pour mes enfants. Point de superflu. Déjà qu’on a de la peine à joindre les deux bouts, il est hors de question d’acheter autre chose que le juste nécessaire», témoigne Harouna Sow, père de quatre enfants, rencontré au grand Marché de Bamako marchandant avec un libraire «par terre ». Ce parent d’élève a aussi déploré la cherté des manuels scolaires. Le prix du livre de Grammaire qu’il tient dans sa main lui est proposé à 5000 francs CF A et un autre de Mathématique qu’il désirait acheter à 6000 francs CFA. Birama Coulibaly, un autre parent d’élève s’est fait accompagner de sa fille afin qu’elle constate d’elle-même, les difficultés que les parents ont pour assurer l’avenir de leurs enfants. Dans cette période difficile où tout est cher, selon lui, il n’est pas facile de satisfaire convenablement les élèves. « Souvent les enfants sont capricieux, c’est normal. Mais, situation de crise oblige, les parents n’ont d’autre choix que de réduire leurs budgets d’achat de fournitures scolaires», a-t-il fait remarquer.