NEW YORK (Nations unies) - Le Conseil de sécurité de l`ONU s`est dit prêt vendredi à "examiner une proposition réaliste" pour le déploiement d`une force panafricaine au Mali.
Dans une déclaration, les 15 pays membres du Conseil indiquent avoir "pris note" de la demande d`assistance adressée par Bamako à la Communauté économique des Etats d`Afrique de l`Ouest (Cédéao) pour reconquérir le nord du pays contrôlé par des groupes islamistes.
En réponse au souhait de la Cédéao d`avoir le soutien de l`ONU pour cette intervention, ils "se déclarent prêts à examiner une proposition réaliste et faisable de la part de la Cédéao qui réponde à la demande" du gouvernement malien.
Ce plan militaire, suggèrent-ils, devrait détailler "les objectifs, les moyens et les modalités du déploiement d`une force régionale au Mali".
Pour l`instant, le gouvernement malien et la Cédéao ne se sont pas mis
d`accord sur une proposition précise à présenter à l`ONU et la Cédéao vient de demander à Bamako de revoir sa copie.
Le président par intérim Dioncounda Traoré ne veut pas d`un déploiement de troupes ouest-africaines dans la capitale et demande que ces troupes se contentent d`apporter un soutien logistique et aérien sans combattre.
Selon des sources diplomatiques, la Cédéao souhaite que les autorités
maliennes acceptent le déploiement à Bamako d`un nombre minimum de militaires, notamment pour sécuriser les institutions de transition.
Dans sa déclaration, le Conseil exprime aussi "sa profonde inquiétude
devant les violations des droits de l`homme commises" par les islamistes dans le nord du pays et demande une nouvelle fois aux groupes rebelles maliens de se dissocier d`Al-Qaïda.
Les 15 pays "réaffirment leur profonde inquiétude devant la détérioration de la situation humanitaire et de sécurité dans le nord du Mali et l`implantation croissante d`éléments terroristes dont Al-Qaïda au Maghreb islamique" dans cette région.
Ils appellent une nouvelle fois les anciens putschistes maliens à "cesser immédiatement toute ingérence dans le travail" des autorités de transition à Bamako, sous peine de sanctions.
Ils encouragent enfin l`ONU à mettre au point une "stratégie intégrée" pour le Sahel, dont les grandes lignes devraient être présentées lors d`une réunion internationale dédiée à ce sujet le 26 septembre à New York, en marge de l`Assemblée générale des Nations unies.