L’ORTM a entamé depuis une semaine, une série d’émissions spéciales pour la fête du 22 septembre, date de notre accession à la souveraineté nationale et internationale. Les différentes émissions de ce programme spécial est un devoir de mémoire pour le peuple dans sa généralité et particulièrement la jeunesse qui doit se ressourcer sur les différents évènements, qui ont fait la gloire de ce peuple dans la passé lointain et proche.
Les téléspectateurs de l’ORTM, qui ont pu suivre le mardi dernier après le journal télévision, l’émission spéciale sur Bazoumana Sissoko sous la houlette de Abbass Fambougouri Traoré, ont été déçus à cause du caractère abstrait de son contenu: vide dans le fonds et dans la forme.
L’éminent journaliste, Abbass Fambougouri Traoré, vient de montrer à la face du monde un de ses côté sombres, à travers l’émission spéciale qu’il a animée le mardi dernier. Pour la circonstance, le journaliste a fait appel à deux grandes bibliothèques de la culture malienne.
A savoir, Kardjigué Laïko Traoré, et Massamou Wélé Diallo. On ne pouvait pas faire mieux pour produire une émission sur cette légende de la musique malienne, Bazoumana Sissoko.
Par contre, l’émission n’a pas répondu à l’aspiration des téléspectateurs. En professionnel, l’animateur de l’émission est passé à côté de la plaque. Au lieu de consacrer un chapitre vibrant sur la vie de Bazoumana, comme motif décoratif de l’émission, il s’est limité uniquement à poser des questions sur le contenu des morceaux qui passaient en intermède. Une étrange façon de présenter une émission télévisuelle qui ne donnait même pas la bonne occasion aux invités de s’exprimer correctement et d’aller au fonds de leurs idées. De ce fait, les invités ont été superficiels. Kardjigué, l’un des plus volubiles et éloquents de l’ORTM est resté presque muet sur le sujet. Celui-ci se retrouverait à l’aise si l’émission abordait la vie du « vieux lion « .
Les téléspectateurs ont actuellement besoin de la vie de Bazoumana Sissoko. Surtout la jeunesse. Ils sont des milliers qui ont vu le jour après la mort de Bazoumana en 1987. La mythique »salle Bazoumana Sissoko du palais de la culture’‘ est largement évocateur pour que cette jeunesse malienne soit clairement édifiée sur la vie de cette figure légendaire.
L’ORTM représente la façade visuelle de notre pays, le professionnalisme doit être rigueur.